« Fernandez nous a dégommé Ricort »
Dans cette équipe monégasque de 1981-82, qui était le plus fou ?
Manuel Amoros. Il disait toujours que c’était un ‘‘pébron’’ (un nul, NDLR). Je ne savais pas ce que cela voulait dire (rire). Il avait de ces mots… Il disait aussi : ‘‘Je suis un gitan’’. Il était fier et cette fierté l’amenait à une certaine folie, à dépasser les limites.
Quel était le joueur le plus fort avec lequel vous avez évolué.
A Monaco, il y avait un joueur extrêmement fort techniquement : Albert Emon. On lui disait qu’il avait des mains à la place des pieds.
Le joueur le plus fort que vous avez affronté ?
Il y en a eu beaucoup avec la sélection. Je pense à Cruyff ou ‘‘Platoche’’. Il y a eu aussi une cargaison de bons joueurs en Italie. En D1, je dirais Safet Susic. Il y avait une telle équipe à Paris. Il y avait aussi beaucoup de grands joueurs de l’équipe de France en 1982 avec les Tigana ou les Giresse.
Qui est le joueur le plus rugueux que vous avez croisé ?
C’est Luis Fernandez. Quand il a commencé, il nous a dégommé Ricort au Parc des Princes. Roger était titulaire et j’avais le ballon au départ de l’action. Je lui avais donné et puis j’ai vu passer Fernandez qui lui a mis un tacle et presque brisé sa carrière. (A l’aller, le Parisien n’avait pas apprécié un tacle que lui avait infligé le Monégasque, NDLR).
Quel regard portez-vous sur L’ASM en 2022 ?
Il y a eu quelques vicissitudes, un manque de confiance envers la formation dans tout le club. On disait que c’était fini pour Monaco et puis c’est revenu. Avec le temps, tout le monde s’est aperçu qu’elle restait l’élément moteur.
Les jeunes ont retrouvé le goût de venir ici parce qu’on les forme bien. Avec des emblèmes comme Mbappé, ça aide. Quand je dis à mon petit-fils le nom des joueurs passés par Monaco, c’est ahurissant.