Nice-Matin (Cannes)

Figure du sport antibois, Jacques Grima est décédé

À la barre des Voiles d’antibes, sur les terrains de tennis ou dans son rôle d’élu : l’algérois a tenu ses engagement­s. Il vient de nous quitter à l’âge de 85 ans.

- SERGE JAUSAS

Rendre ce qu’on lui a donné. Durant toute son existence, Jacques Grima a été animé par cette grande mission de coeur. Sa disparitio­n à l’âge de 85 ans forme donc un grand vide dans cette ville qu’il a tant aimée. L’algérois né à Toulouse en 1937 n’a eu de cesse de partager son sourire et son temps. « Nous étions des rapatriés. À La Fontonne nous avons été merveilleu­sement accueillis », racontaiti­l dans nos colonnes en évoquant son arrivée à Antibes en 1965. Son père construit dans le secteur l’immeuble le « Valmare » pour accueillir les pieds-noirs.

Passeur de l’équipe championne d’afrique du Nord en 1957 et vainqueur de la coupe de l’union française, il n’y aura pas que le volley-ball dans la vie de Jacques Grima. Le hockey sur gazon l’inspirera également. Le tennis aussi puisqu’il participe à la constructi­on d’une nouvelle ère pour la terre battue avec la réunion en 2001 à Jules-grec du CMTA et du TC Fontonne. Jeu, set, match. Profession­nellement, il grimpe les échelons. De réceptionn­iste à directeur régional adjoint chez Paribas. Son engagement ? Il sera sans faille. Pour sa ville, toujours. Non encarté, il n’hésite pourtant pas à prendre des responsabi­lités politiques. En 1989, aux côtés de l’adjoint Henri Pricco, il sera à l’origine de la première navette gratuite et de l’illuminati­on de la vieille ville. En 1995, il passera du côté du tourisme aux côtés du nouveau maire, Jean Leonetti. « Jacques Grima avait la volonté de toujours faire plaisir. Son grand sourire et son accent piednoir dégageaien­t une sympathie. Il était aimé de tous car fidèle en amitié. Il a été très efficace dans le domaine du sport et aussi au sein de la ville où il a marqué son empreinte et notamment comme adjoint au tourisme. Il n’était pas brave comme l’on dit dans le midi, mais bon .»

Un vent nouveau souffle. Il monte à bord de l’événement Voiles d’antibes. De membre actif, il en deviendra le président. Là aussi, encore, une histoire de passionnés. De copains. De bâbord à tribord. De famille, aussi. Puisque les fondateurs du rendez-vous sont : Franck Covat, son beau-fils Thierry Piel, Maurice Carrette et Yan Johanon. Des pionniers qui vont lui dédier cette prochaine édition.

Homme de terrain et de parole, il avait reçu la médaille de vermeil de la Fédération française de tennis, la plus haute distinctio­n remise à un dirigeant. Figure et personnali­té appréciée, il avait endossé un rôle phare lors du début de la campagne de vaccinatio­n : acceptant ainsi, devant les caméras, de recevoir sa première injection des mains du maire. Un témoignage de confiance. Jacques avait une admiration pour Jean Bunoz et avait été très peiné par la disparitio­n de son ami Michel Gastaldi avec qui il parcourait les terrains de sport. Non sans être interpellé par les Antibois, toujours ravis de le croiser. Car l’algérois était fidèle en amitié et aimait être toujours entouré.

Ses obsèques seront célébrées lundi à 14 heures en l’église Saint-joseph d’azurville à la Fontonne. En ces douloureus­es circonstan­ces Nicematin présente ses condoléanc­es à son épouse Anne-marie, à ses enfants, petits-enfants, ainsi qu’à toutes les personnes touchées par ce deuil.

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(Photo archives Maurice Bernaudon) Homme d’engagement, il adorait monter des projets « avec des copains ».

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