Goélands : 83 nids stérilisés d’ici demain
Une équipe passe de quartier en quartier pour agir sur les nids des laridés. Comme outils de traitement : des drônes et de l’huile végétale. On vous explique pourquoi.
Le goéland leucophée, de la famille des laridés, a commencé il y a quelques années, à investir la cité du festival qui lui fournit le gîte et le couvert. En effet, entre les poubelles et les habitants qui leur donnent parfois à manger (ce qui est strictement interdit !), les volatiles ont bien compris que nicher sur les toits de la Croisette serait bien moins fatigant que de plonger en mer pour pêcher de quoi se sustenter. Du coup, leur population a sérieusement augmenté ces dernières années. Le problème, c’est que les goélands sont générateurs de nuisances. Que, parfois, les parents peuvent se montrer agressifs pour protéger leurs petits. « En France, l’espèce est protégée et on ne peut pas toucher aux oiseaux. Mais un arrêté du préfet nous autorise à stériliser leurs oeufs. C’est ce que nous faisons... », a expliqué cette semaine le service hygiène et santé de la commune.
Sur appels de particuliers
Une équipe se déplace donc depuis lundi dans différents quartiers de la commune. « Nous allons encore intervenir à La Bocca et quartier République, notre campagne [N.D.L.R. : montant global : 20 000 euros] sera terminée samedi » a précisé Maria Caprian, présidente du CDI (centre de drone système industriel,) prestataire chargé d’intervenir.
Le principe est assez simple : « Nous agissons sur appel des particuliers. Ce sont eux qui nous signalent la présence de goélands ou de nids », prévient la ville (1).
Ce jour-là, l’équipe intervient pour quatre nids signalés avenue de Lérins, à la hauteur du 74. Un premier drone vient de décoller : « C’est un drone de reconnaissance qui nous permettra de préciser l’emplacement des nids… », décrit Maria Caprian.
Une fois sa mission accomplie, un deuxième appareil est envoyé, transportant une huile végétale, « Cette dernière va colmater les pores de la coquille et le bébé goéland va mourir étouffé. »
L’équipe a ainsi, depuis le début de la campagne, en avril, détecté 92 nids, dont 9 étaient vides. « L’idée, en stérilisant les oeufs, est aussi de pousser les goélands à retrouver des espaces plus naturels. »
Sur le fort mais pas en pleine nature
Sachant que, justement, il est interdit d’agir dans les espaces naturels, ce qui protège l’espèce.
« Nous sommes intervenus sur Sainte-marguerite. Mais uniquement sur le bâtiment du fort, pas en forêt… » Maria Caprian rappelle aussi un principe simple : « On ne nourrit pas les goélands ! »
« Ni les pigeons », se permet d’intervenir un habitant de l’avenue de Lérins qui a assisté à l’opération, « Car, franchement, nous sommes aussi énormément envahis par les pigeons dans le quartier… »
À signaler…