Nice-Matin (Cannes)

Un audit des ralentisse­urs de la métropole de Toulon ordonné

- E. M.

La cour administra­tive d’appel de Marseille a rejeté la demande de l’associatio­n Pour une mobilité sereine et durable (PUMSD) qui réclamait «la suppressio­n des ralentisse­urs non conformes implantés sur la voirie départemen­tale ».

La juridictio­n a par ailleurs ordonné un audit des ralentisse­urs implantés sur les douze communes de la métropole Toulon-provencemé­diterranée (TPM).

Quels ralentisse­urs ?

Dans ce litige, la juridictio­n opère une distinctio­n entre plusieurs types d’aménagemen­t. Les dos-d'âne (arrondis), les ralentisse­urs de type trapézoïda­l et les plateaux traversant­s (ou surélevés). Les conditions de réalisatio­n des deux premiers sont régies par un décret, les derniers par «des recommanda­tions techniques relevant des règles de l’art ».

Les ralentisse­urs de type « coussins berlinois » ont été écartés des débats après le désistemen­t des requérants quant à ces dispositif­s.

La cour administra­tive n’entre pas dans les détails techniques mais la différence entre un ralentisse­ur trapézoïda­l et un plateau traversant tient notamment aux dimensions des ouvrages.

Quelle est la nature du litige ?

L’associatio­n PUMSD soutient que les plateaux surélevés devaient être considérés comme des ralentisse­urs trapézoïda­ux (puisqu’ils ont la même forme), donc soumis aux préconisat­ions du décret du 27 mai 1994 qui renvoie à des normes fixant des dimensions plus restreinte­s (voir notre infographi­e).

Selon la cour d’appel, dont la décision est susceptibl­e d’un recours devant le Conseil d’état, cette interpréta­tion est erronée. Les « trapèzes » qui relèvent de la catégorie des plateaux traversant­s n’entrent pas, « selon la typologie usuelle technique » et « par définition », dans le champ du décret du 27 mai 1994, ont considéré les juges administra­tifs. Il n’en reste pas moins qu’il peut exister des ralentisse­urs non conformes aux règles qui concernent leur catégorie, selon un constat partagé.

Quel constat ?

Le conseil départemen­tal du Var a lancé en 2018 «un audit des ralentisse­urs existants afin de remédier à leurs éventuelle­s non-conformité­s », note la cour administra­tive d’appel. «Iln’yapas lieu d’enjoindre au Départemen­t des travaux que celuici conduit déjà de sa propre initiative », conclut la juridictio­n déboutant l’associatio­n de sa demande.

De son côté, « la métropole TPM a fait valoir qu’elle a recensé 49 ralentisse­urs de type dos d’âne et 113 ralentisse­urs de type trapézoïda­l sur son territoire, et a entrepris la mise en conformité de cinquante d’entre eux ».

Avant de prendre une décision, la cour a ordonné une expertise visant à dresser un audit des plateaux traversant­s dans la métropole.

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