Des élections locales décisives pour Boris Johnson et l’irlande
Boris Johnson joue son avenir et l’irlande du Nord se prépare à une possible victoire historique des républicains du Sinn Fein à l’issue d’élections locales au Royaume-uni.
Pour la première fois depuis le scandale du « partygate », ces fêtes à Downing Street pendant le confinement qui ont valu une amende au Premier ministre Boris Johnson, les électeurs peuvent exprimer leur mécontentement dans les urnes à l’occasion du renouvellement de milliers de sièges dans des conseils locaux en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles.
Les ménages étranglés par l’inflation
Marquées traditionnellement par des enjeux très locaux et une faible participation, ces scrutins sondent l’état de l’opinion sur le Parti conservateur, au pouvoir depuis douze ans, après des critiques sur leur gestion de la pandémie et leur soutien jugé insuffisant aux ménages, étranglés par l’inflation. Celle-ci devrait culminer cette année à plus de 10 %.
Gemma, une électrice de 44 ans habitant dans le Yorkshire du nord (nord de l’angleterre), pense que le « coût de la vie » est « un gros problème auquel les gens vont penser en votant aujourd’hui (hier, Ndlr) ».
Les premiers chiffres sont attendus aujourd’hui au petit matin en Angleterre, puis au fil de la journée, voire demain.
De mauvais résultats pour la majorité pourraient convaincre certains députés, excédés par le scandale du « partygate » mais attentistes avant les élections et en pleine guerre en Ukraine, de retirer leur soutien à Boris Johnson.
La popularité de ce dernier, 57 ans dont bientôt trois à Downing Street, s’est effondrée après le « partygate ». Il a pour l’instant traversé la tempête, mettant en avant son rôle moteur dans le soutien occidental à l’ukraine, et se dit déterminé à rester au pouvoir et mener la bataille des prochaines législatives en 2024.
Le Labour espère en profiter
Le Labour, principal parti d’opposition, espère bien tirer profit de ces faiblesses, même si son chef, Keir Starmer, 59 ans, a lui-même été accusé d’avoir enfreint les règles sanitaires pour avoir partagé bières et currys avec son équipe l’an dernier. La formation sociale-démocrate espère gagner des sièges à Londres, notamment dans des bastions traditionnellement conservateurs tels que Westminster ou Wandsworth, et veut reconquérir ses anciens fiefs dans le nord et le centre de l’angleterre.