Nice-Matin (Cannes)

Ils sont déjà dans le ton

Les supporters du Gym sont venus en masse pour le départ des joueurs vers la Capitale, hier après-midi au centre d’entraîneme­nt. Ils trépignent d’impatience à l’approche du duel final.

- VIVIEN SEILLER

Il adore ça, Christophe Galtier. Ces ambiances survoltées. Cette pression qui monte. Celle qui précède les grands rendezvous. Le coach niçois s’est amusé à chauffer la foule, hier au centre d’entraîneme­nt. Il a applaudi, serré les poings, exhorté les supporters à donner de la voix. Près de trois cents ont répondu à l’appel de la Populaire Sud, massés derrière les grilles à partir de 16h. Chants, drapeaux, pétards, fumigènes. Ce bon vieux cocktail qui pique les yeux et rappelle les soirs de fête. Normal, à deux jours d’un si grand match. « J’étais en cours ce matin (hier matin), mais ma mère m’a dit que je pouvais venir », confie Guillaume, autorisé à faire une entorse à ses obligation­s scolaires. Demain, ce lycéen ne sera pas dans les travées du Stade de France. Il ne voulait pas manquer l’occasion de chanter pour les siens avant le départ.

« On est venu pour les chauffer »

Emmanuel est plus chanceux. À 52 ans, il s’apprête à vivre sa seconde finale après le duel face à Nancy (2006). « J’ai fini le travail plus tôt pour venir les soutenir. C’est moins convivial que dans l’ancien centre d’entraîneme­nt avec cette grille mais on apprécie quand même. »

Les joueurs aussi à en croire leurs réactions. Séance photos improvisée avec les employés du club et les jeunes du centre pour Delort, sourires francs pour Kluivert et Gouiri, petit signe de la main discret pour Dolberg… Les Aiglons ont eu droit à un dernier appui populaire avant de s’envoler vers Paris. « C’est une occasion exceptionn­elle, reconnaît Jérémy, 24 ans. On est venu pour les chauffer. Je n’imagine pas la pression qu’ils doivent avoir. Moi je ne joue pas et je suis sous pression depuis deux semaines ! »

Le stress n’a pas empêché le public d’enflammer les abords du centre. Les chants de circonstan­ce sont venus troubler l’habituelle quiétude de ce milieu d’après-midi. Au bout de quelques minutes, le bus a réussi à se frayer un chemin au milieu des nuages de fumée rouge avant de s’éclipser au bout de la rue. Un avant-goût de la grande procession niçoise vers la Capitale.

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Les fumigènes ont précédé le passage du bus, hier après-midi devant le centre d’entraîneme­nt.
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(Photos Cyril Dodergny)

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