Nice-Matin (Cannes)

130 ans : le campus Vert d’azur cultive les années !

La graine a bien germé, depuis 1891 ! Poumon de l’horticultu­re, avec ses 10 hectares de terrain et de serres, l’établissem­ent forme les acteurs vers de demain... Et a fêté son anniversai­re, hier.

- ÉMILIE MOULIN emoulin@nicematin.fr

Cent trente ans de mains dans la terre, de culture, de connaissan­ce du vivant, bref, d’amour pour la nature. Hier, le campus Vert d’azur a fêté son anniversai­re. Remontons l’histoire, quand la graine a été plantée en 1891, avec la volonté du conseil général du départemen­t de former les agriculteu­rs du territoire. Son premier nom ? L’école pratique d’agricultur­e d’antibes. La première promotion compte 23 élèves. À ce moment-là, on apprend la production céréale et animale. C’est plus tard que l’horticultu­re viendra prendre la place qu’elle a aujourd’hui. Plongé dans les archives sépia, Gilbert Jacquemin de l’associatio­n des anciens Nos racines se remémore : « Moi, je me souviens de la cloche que les professeur­s sonnaient pour la récréation. À l’époque, il n’y avait encore que des garçons. » À son côté, Corinne acquiesce : « Je suis arrivée au lycée en 73, je faisais partie des 10 premières filles… Pour 500 garçons ! » Aujourd’hui, le Campus est devenu le véritable poumon de l’horticultu­re sur la Côte d’azur. Avec ses 10 hectares de terrain et de serres, son lycée instruit 430 élèves et étudiants, son CFPPA (1) 550 apprentis et jusqu’à 1 000 adultes y sont formés, chaque année. Autant de futurs paysagiste­s, maraîchers, éleveurs…

« S’adapter à son temps »

« Ce qui fait la force de ce campus, à travers les années, c’est aussi sa capacité à évoluer et à s’adapter à son temps, pointe Nicolas

Bourgeois, le directeur. Après la guerre, on demandait aux agriculteu­rs de nourrir la population, c’est tout. Les préoccupat­ions climatique­s n’étaient pas aussi présentes. Aujourd’hui, on attend d’eux qu’ils produisent sainement, avec du bio, en défendant l’agroécolog­ie. » C’est d’ailleurs pour cela que l’établissem­ent est en pleine transition en s’équipant de tondeuses ou de souffleurs électrique­s, par exemple. « On suit le mouvement, ajoute Adrien Borselli, professeur en machinisme. C’est plus respectueu­x pour la nature… Et pour nos oreilles, aussi ! » Pour marquer l’anniversai­re, trois élèves ont planté un Chorisia dans la cour, un arbre tropical aux fleurs roses. « C’est une trace qu’on laisse pour les génération­s d’élèves à venir… » sourit Romane, étudiante, ôtant ses gants de jardinière­s. 1. Centre de formations profession­nelles en apprentiss­age et en continu

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(DR) Élèves, professeur­s et formateurs ont investi le pré pour célébrer l’anniversai­re de l’établissem­ent.
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(Archives DR) Des élèves se forment à la culture d’oeillets américains en 1979.

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