« Je n’ai pas envie de mourir au stade si on perd »
Bernard Morlino, écrivain et journaliste niçois
« J’ai assisté aux défaites de Nice en finales en 1978 (Coupe de France) et 2006 (Coupe de la Ligue) contre Nancy, donc, même si j’étais là aussi pour la victoire en 1997 contre Guingamp, je préfère rester chez moi pour regarder la finale. Seul, je ne veux pas perdre une miette. Et je n’ai pas envie de mourir au stade si on perd. J’ai hésité à y aller, mais j’ai trop souffert, surtout en 1978. C’est la pire défaite à laquelle j’ai assisté, contre le Nancy de Platini (1-0). Surtout que j’étais allé voir Léon Rossi (l’entraîneur de Nice), Villefranchois comme moi, à son hôtel. Il m’avait annoncé qu’on s’inclinerait parce que le président n’avait pas voulu faire une mise au vert. On avait une équipe extraordinaire, alors il pensait que ça serait une formalité. Cette défaite, c’est un traumatisme comme le France-rfa de 1982 (aux tirs au but, en demi-finale de la Coupe du monde). Même les victoires de 1997 (en Coupe de France pour Nice) et 1998 (en Coupe du monde pour la France) ne les effacent pas. Cette saison, je ne sais plus trop quoi penser. A un moment, après les succès contre Paris et Marseille, j’étais euphorique. Là, nettement moins. Désormais, France Info ne donne même plus les résultats du Gym quand la radio évoque les candidats à l’europe. Alors il faut aller chercher ce trophée.
D’autant plus que cette année, on fête les 70 ans du doublé Coupe-championnat de 1952 (il tient l’affiche dans ses mains sur la photo) ! Mais contre Nantes, c’est du 50-50, parce que Kombouaré a de l’expérience et que ses attaquants sont rapides... »