Nice-Matin (Cannes)

Trésors de céramique aux enchères à Juan-les-pins

Demain, la cinquième vente “Parcours céramique” prend place à l’hôtel Belles Rives. Un moment d’exception proposant 221 lots entre Picasso, Capron et Mithé Espelt. Récit en images.

- TEXTES : MARGOT DASQUE PHOTOS : PATRICE LAPOIRIE

Comme s’ils avaient toujours été là. Depuis hier, 221 lots ont pris leurs quartiers au sein de l’hôtel Belles Rives de Juan-lespins. Une maison 5* pour des objets d’exception qui, du hall au fumoir en passant par le bar Fitzgerald, font comme chez eux. Un séjour première classe pour les heureux élus de ce cinquième Parcours céramique.

Organisé par les commissair­es-priseurs de Cannes Pichon & Noudeldeni­au, l’événement, unique en son genre, devient un rendez-vous immanquabl­e pour les collection­neurs de la céramique d’après-guerre. Ici, du Vallauris, bien évidemment. Capron, Picasso, Jean Marais... On retrouve aussi trois pièces signées Jacques Innocenti.

Lors de la vente précédente, c’est un record mondial qui a été atteint par sa paire de vases oiseaux adjugée à 27 000 euros. Illustrant ô combien l’intérêt pour cet art qui existe et continue de se développer. En témoigne Me Julien Pichon, devant les pièces sorties de l’atelier Madoura : « Nous avons de plus en plus de vendeurs qui nous contactent. Il y a de très belles choses à découvrir encore ! Malheureus­ement, j’ai dû refuser d’ajouter certains lots cette année lorsque l’on m’a contacté au dernier moment. »

Mais cela augure de prochaines enchères de qualité. Il y a encore des trésors à dénicher. Rendez-vous aujourd’hui pour découvrir les pépites dans leur écrin. Demain, elles seront adjugées dans ce sublime écrin.

Savoir +

◗ Exposition aujourd’hui, 11h à 18h / demain, 10h à 12h. ◗ Vente au Bar Fitzgerald dimanche à 14 h. Hôtel Belles Rives, 33 bd Edouard-baudoin à Juan-les-pins.

◗ Renseignem­ents auprès de la maison de vente Pichon & Naudel-deniau, 31 bd d’alsace à Cannes.

◗ Mail : contact@auctioncan­nes.com / Web www.azurencher­es.com / Tel. 04.93.39.01.35.

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Dans les mains de Me Julien Pichon, commissair­e-priseur, un des miroirs – parmi la vingtaine – de Mithé Espelt de cette vente. Son coup de coeur, sans aucune hésitation. Une céramique émaillée anthracite, soleil à dorure craquelée datant de 1958. Un lot estimé entre 1000 et 1500 euros. L’artiste, originaire de Lunel, a notamment travaillé pour Line Vautrin dans la réalisatio­n de boutons. Disparue en 2020, elle laisse derrière elle une oeuvre… sans signature. Expliquant ainsi pourquoi durant longtemps sa production a pu être attribué, à tort, à François Lembo. Bijoux, ses miroirs donnent à voir son regard poétique : oiseaux, fleurs, nature. Élégant, féminin, voire pop, sa création suscite l’intérêt des collection­neurs : « Lors de la dernière vente, à l’automne dernier, nous avions deux miroirs qui ont rencontré leur public. » Estimés entre 800 et 1200 euros ils ont chacun trouvé preneur pour 2900 et 2100 euros. Posée sur le piano du bar Fitzgerald on trouve également cette paire de lampes Salvatore Parisi en céramique émaillée et granitée – existant également en rouge – estimée entre 300 et 500 euros.
1 Dans les mains de Me Julien Pichon, commissair­e-priseur, un des miroirs – parmi la vingtaine – de Mithé Espelt de cette vente. Son coup de coeur, sans aucune hésitation. Une céramique émaillée anthracite, soleil à dorure craquelée datant de 1958. Un lot estimé entre 1000 et 1500 euros. L’artiste, originaire de Lunel, a notamment travaillé pour Line Vautrin dans la réalisatio­n de boutons. Disparue en 2020, elle laisse derrière elle une oeuvre… sans signature. Expliquant ainsi pourquoi durant longtemps sa production a pu être attribué, à tort, à François Lembo. Bijoux, ses miroirs donnent à voir son regard poétique : oiseaux, fleurs, nature. Élégant, féminin, voire pop, sa création suscite l’intérêt des collection­neurs : « Lors de la dernière vente, à l’automne dernier, nous avions deux miroirs qui ont rencontré leur public. » Estimés entre 800 et 1200 euros ils ont chacun trouvé preneur pour 2900 et 2100 euros. Posée sur le piano du bar Fitzgerald on trouve également cette paire de lampes Salvatore Parisi en céramique émaillée et granitée – existant également en rouge – estimée entre 300 et 500 euros.
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Cascade de vaisselle ! Les tonalités émeraude, terre et ivoire de ce bel ensemble ne demandent qu’à être admirées. Signées Robert Picault, ces réalisatio­ns se déclinent en 28 assiettes, huilier-vinaigrier, porte-thym, daubière, plat à huîtres... Le tout estimé entre 1500 et 2000 euros. Petite particular­ité : la gargoulett­e assortie est vendue à part. Estimée de son côté entre 100 et 150 euros.
4 Cascade de vaisselle ! Les tonalités émeraude, terre et ivoire de ce bel ensemble ne demandent qu’à être admirées. Signées Robert Picault, ces réalisatio­ns se déclinent en 28 assiettes, huilier-vinaigrier, porte-thym, daubière, plat à huîtres... Le tout estimé entre 1500 et 2000 euros. Petite particular­ité : la gargoulett­e assortie est vendue à part. Estimée de son côté entre 100 et 150 euros.
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Autre Picasso, cette fois-ci plus ancien. Ici, on découvre les premières années de l’artiste devant le four. 1948. Il réalise son « black face » service. En voici le plat d’un diamètre de quarante-deux centimètre­s dans une édition de cent exemplaire­s avec engobes sous glaçure. Une pièce estimée entre 12 000 et 18 000 euros. À noter : une assiette du même service est également en vente – estimée entre 3 800 et 4200 euros.
3 Autre Picasso, cette fois-ci plus ancien. Ici, on découvre les premières années de l’artiste devant le four. 1948. Il réalise son « black face » service. En voici le plat d’un diamètre de quarante-deux centimètre­s dans une édition de cent exemplaire­s avec engobes sous glaçure. Une pièce estimée entre 12 000 et 18 000 euros. À noter : une assiette du même service est également en vente – estimée entre 3 800 et 4200 euros.
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C’est beau, c’est du Cocteau. Sur la vitrine dans l’entrée, on retrouve un ensemble de plats signé par celui qui affirmait que la céramique lui avait sauvé la vie. Pour quelle raison ? Elle lui évitait « d’utiliser l’encre car tout ce qu’on écrit est
systématiq­uement déformé par ceux qui le lisent », déclarait l’artiste qui modelait de la poésie. À gauche, deux pièces respective­ment estimées entre 1800 et 2000 euros. À droite, « Le bal masqué », modèle où un Arlequin rebelle vient saluer son public entre de lourds rideaux rouges. L’art de raconter une histoire en quelques traits. Pièce estimée entre 2000 et 3000 euros.
5 C’est beau, c’est du Cocteau. Sur la vitrine dans l’entrée, on retrouve un ensemble de plats signé par celui qui affirmait que la céramique lui avait sauvé la vie. Pour quelle raison ? Elle lui évitait « d’utiliser l’encre car tout ce qu’on écrit est systématiq­uement déformé par ceux qui le lisent », déclarait l’artiste qui modelait de la poésie. À gauche, deux pièces respective­ment estimées entre 1800 et 2000 euros. À droite, « Le bal masqué », modèle où un Arlequin rebelle vient saluer son public entre de lourds rideaux rouges. L’art de raconter une histoire en quelques traits. Pièce estimée entre 2000 et 3000 euros.
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Il y a 100 de ces plats avec visage à la grille signés Pablo Picasso en 1956. Voici le numéro 99. : Une céramique émaillée d’un diamètre de 42 centimètre­s réalisée à Vallauris par le maître.
Elle est estimée entre 10 000 et 15 000 euros.
2 Il y a 100 de ces plats avec visage à la grille signés Pablo Picasso en 1956. Voici le numéro 99. : Une céramique émaillée d’un diamètre de 42 centimètre­s réalisée à Vallauris par le maître. Elle est estimée entre 10 000 et 15 000 euros.

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