Nice-Matin (Cannes)

Les Meilleurs apprentis de France de retour à Antibes

Plus exactement au Centre de formation du bâtiment Max Fiorini qui, hier, a accueilli un jury de profession­nels en vue du concours national. Deux ans que cette rencontre n’avait plus eu lieu.

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Cela faisait deux ans qu’il ne s’était pas réuni pour évaluer les travaux des jeunes du Centre de formation des apprentis du bâtiment Max Fiorini d’antibes. Alors, le retour du jury du Meilleur apprenti de France (Maf), forcément, était très attendu lors de cette nouvelle journée portes ouvertes du centre, hier.

C’est sous la houlette de Robert Sibon, Meilleur ouvrier de France (Mof) laqueur-décorateur, président du jury et vice-président de la société des Maf de la région Sud, ou encore sous le regard de Régis Goldberg, Mof staffeuror­nementiste (lire par ailleurs), qu’une poignée d’apprentis ont ainsi présenté leurs travaux aux juges afin de tenter de décrocher une médaille d’or, synonyme de ticket pour l’échelon supérieur : le concours Maf régional. Avec, si succès il y a lors de cette deuxième étape, une participat­ion à l’échelon national cette fois.

Le secteur manque de main-d’oeuvre qualifiée

Le tout, dans un contexte qui a changé structurel­lement pour le centre après deux ans de pandémie, comme l’explique Sandrine Hourticot, directrice. « Une journée comme aujourd’hui, c’est l’opportunit­é pour de nombreux jeunes (entre 15 et 29 ans), une cinquantai­ne ce matin, de se renseigner concernant l’apprentiss­age en alternance. Mais également pour des adultes plus âgés en reconversi­on profession­nelle qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise. Ou bien se former à travers une formation continue. Or, des personnes en reconversi­on profession­nelle, on en a énormément depuis la crise sanitaire. » Reconventi­ons souhaitées ou forcées par un licencieme­nt et manque de main-d’oeuvre qualifiée sont autant de changement­s auquel le secteur du bâtiment doit faire face. « Aujourd’hui, lors des jobs dating, les grands groupes se déplacent alors que ce n’était pas tout le temps le cas avant. Le bâtiment ne s’est pas arrêté pendant la crise sanitaire. Or, les moeurs ont évolué. Certains élèves découvrent le visage de leurs enseignant­s et vice versa, après des mois d’apprentiss­age en distanciel. » La réforme de l’apprentiss­age qui octroie des aides aux entreprise­s et simplifie les démarches administra­tives lors d’embauches d’apprentis joue beaucoup. C’est un atout indéniable et le CFA espère que tout cela sera prolongé en juin prochain. « Il faut continuer d’accompagne­r cette filière d’excellence qu’est l’apprentiss­age en alternance. Si les futurs apprentis arrivent avec une entreprise pour leur alternance, c’est bien. Mais s’ils n’en ont pas, nous les accompagno­ns pour trouver un contrat. Chez nous, les personnes intéressée­s peuvent d’ailleurs venir visiter les installati­ons en dehors des journées portes ouvertes. Nous proposons également des stages de quelques jours pour ceux qui ne sauraient quelle filière choisir. »

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(Photos J. T.) Enzo, qui envisage d’intégrer la filière maçonnerie, se renseigne ici auprès d’un ébéniste afin de faire le bon choix.
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Régis Goldberg et Robert Sibon, Meilleurs ouvriers de France.

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