Nice-Matin (Cannes)

Le monde du tatouage à l’ère du métavers

Cyril Perriollat et Mikael Hernandez, tatoueurs du salon Kahuna Studio, à Cannes, réunissent la cryptograp­hie et les tatouages sur une plateforme virtuelle, intitulée Crypto Tattooerz.

- SOLÈNE GRESSIER sgressier@nicematin.fr

Retour vers la nuit des temps. Les premiers hommes gravent leurs peaux de dessins immortels, immuables. Cinq mille ans plus tard, retour vers le futur. L’art millénaire du tatouage, en quête d’infini, évolue et traverse la frontière numérique.

Virtuel, il devient éternel. Bienvenue dans le monde indélébile des Crypto Tattooerz, imaginé par Cyril Perriollat, créateur du salon de tatouage Kahuna Studio, à Cannes, et Mikael Hernandez, artiste tatoueur. Le concept, abracadabr­ant aux premiers abords pour les novices du 3.0, vous propulse dans l’ère du métavers. Vous atterrisse­z sur une plateforme dans laquelle se mélange la crypto-sphère, les tattoos et les NFT (1).

Collection de 10 000 NFT

Comment se lancer dans l’aventure Crypto Tattooerz ? Pour intégrer la communauté qui sera composée d’esprits créatifs, de tatoueurs ou de dessinateu­rs, il faut d’abord acquérir un avatar NFT. « Nous avons créé une collection de 10 000 NFT que l’on proposera à la vente cet été, annonce Cyril Perriollat. Le NFT attribué tombera au hasard, il sera impossible de le choisir. »

Pour l’heure, le prix n’a pas encore été défini. Une chose est sûre, la plateforme possédera une monnaie propre : un token de gouvernanc­e, le $CTZ, déployé sur la plateforme Polygon. Une fois propriétai­re d’un personnage, l’expérience immersive pourra commencer !

Objectif : faire gagner son personnage en valeur intrinsèqu­e en gagnant des points d’expérience. Pour ce faire, rien de tel que de le faire évoluer visuelleme­nt. « Ce sont aux utilisateu­rs de dessiner leurs propres tatouages pour les intégrer sur leur NFT» , précise Mikael Hernandez.

Un vrai apprentiss­age

L’univers est certes créatif et fictif, mais reste « encré » de réalité. Les Crypto Tattooerz débuteront en tant qu’apprentis. « Cette évolution, c’est celle que nous avons traversée, Mika et moi, dans le vrai monde du tatouage, explique Cyril Perriollat. Il y a toute une forme d’apprentiss­age. » Ils pourront, dès lors, « postuler dans une école » dans laquelle ils apprendron­t auprès de « grands maîtres ». D’entrée de jeu, ils leur enseignero­nt « l’hygiène » pour qu’ils puissent obtenir un «diplôme ». Ils leur offriront également des tutoriels de toutes sortes, notamment pour « apprendre à maîtriser leur lumière » ou encore « à monter sa machine de tatouage ».

Et pourront, par le biais du token de gouvernanc­e, participer à des propositio­ns artistique­s. Mais également à des votes, à des concours, ou encore à des systèmes redistribu­tifs associés. « S’ils veulent garder leur NFT ou le trader, ils en auront la liberté ! »

Ce, toujours en restant dans un certain « anonymat ». « N’importe qui peut se lancer dans l’aventure. Il y aura des grands tatoueurs comme de simples amateurs ou des gens qui se passionnen­t simplement pour le dessin. On laisse la chance à tout le monde ! »

Si bien que les Crypto Tattooerz porteront un numéro pour ne pas identifier qui se cachent derrière l’écran. « On veut donner la chance à tous », affirment les amis de longue date.

Partout dans le monde, d’ailleurs. « Ce sera une plateforme internatio­nale ! »

Le partage n’a pas de frontière...

1. NFT signifie « Non fungible token », soit « Jeton non fongible » en français.

 ?? (DR) ?? Cyril Perriollat (en haut) et Mikael Hernandez, fondateurs de Crypto Tattooerz, lanceront la vente de NFT cet été. À droite, une planche du chapitre I de l’expérience immersive.
(DR) Cyril Perriollat (en haut) et Mikael Hernandez, fondateurs de Crypto Tattooerz, lanceront la vente de NFT cet été. À droite, une planche du chapitre I de l’expérience immersive.
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