Nice-Matin (Cannes)

La bataille des législativ­es est lancée

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La campagne des législativ­es commence pour de bon : à gauche comme à droite, les principaux partis - sauf le RN - se placent en ordre de bataille, à cinq semaines du premier tour. Investi pour un deuxième et dernier quinquenna­t hier en fin de matinée (lire ci-dessus), Emmanuel Macron a déjà l’oeil rivé sur ce scrutin visant à élire 577 députés les 12 et 19 juin.

Au premier tour de la présidenti­elle, Jeanluc Mélenchon avait été un brillant troisième, avec près de 22 % des suffrages. Le reste de la gauche avait été balayé. Au terme d’une offensive tactique éclair, l’excandidat de La France Insoumise (LFI) est parvenu cette semaine à unir sous la même bannière LFI, le PS, le PCF et EELV, répondant à l’attente d’une grande partie de l’électorat de gauche.

À gauche, le V de la victoire

Dans la foulée d’un accord historique avec ses ex-ennemis socialiste­s, le tribun de 71 ans a réuni hier à Aubervilli­ers une Convention d’investitur­e pour les candidats aux législativ­es de sa Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) lui-même ne le sera pas, a-t-il précisé vendredi. « Ici se tient la première convention de la Nupes, pour oublier les rancoeurs du passé et se regrouper pour gagner » ,aproclamé Manuel Bompard, le chef des négociateu­rs insoumis et l’un des architecte­s de cette alliance. Il partageait la scène avec les chefs écologiste Julien Bayou, socialiste Olivier Faure et communiste Fabien Roussel qui s’exprimaien­t à tour de rôle. Jean-luc Mélenchon, lui, a prononcé le discours de clôture. Pour dévoiler le logo de la Nupes, la Varoise Manon Aubry a fait le V de la victoire avec ses doigts, V en grec se dit « NU », a-t-elle expliqué. Un signe V vert, mauve, jaune, orange et rouge s’est affiché sur l’écran.

Portes ouvertes à Renaissanc­e

Le parti présidenti­el LREM, qui va devenir Renaissanc­e, espère pouvoir attirer certains des déçus de la gauche. «Nos portes sont grandes ouvertes », a insisté son patron, Stanislas Guerini.

La majorité sortante avait dévoilé jeudi une première salve de 187 investitur­es dont une dizaine de ministres et l’ex-chef de gouverneme­nt PS Manuel Valls, présent à l’élysée hier. L’affiche a été complétée hier par l’annonce de 263 nouveaux noms, portant à 450 le nombre de candidats déjà investis par la majorité.

Après des négociatio­ns tendues, La République en marche (LREM), le Modem de François Bayrou et le nouveau parti Horizons d’édouard Philippe abordent les législativ­es « Ensemble ! » - c’est le nom choisi pour leur campagne commune.

Le suspense Zemmour

À droite, Les Républicai­ns ont réuni à Paris leur Conseil national pour lancer officielle­ment leur campagne qui s’annonce périlleuse pour le parti historique de la droite, dont la candidate Valérie Pécresse a été laminée à la présidenti­elle (4,8 % des voix). Pour le chef du parti Christian Jacob, il s’agit de dissuader toute tentation de ralliement à Emmanuel Macron. Enfin, Éric Zemmour a fait durer le suspense quant à son éventuelle candidatur­e en lançant la campagne du parti Reconquête !, hier à Paris. « Je vous dirai dans les tout prochains jours comment je mènerai cette bataille », a déclaré l’ex-candidat à la présidenti­elle dans son discours prononcé salle Wagram, devant ses 550 candidats investis.

De son côté, le RN de Marine Le Pen attendra la semaine prochaine pour présenter les axes de sa campagne.

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(AFP) Jean-luc Mélenchon et la gauche réunie, hier à Aubervilli­ers.

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