Nice-Matin (Cannes)

Dora Maar, photograph­ies inédites

Les 27 et 28 juin, Artcurial met à l’honneur l’oeuvre photograph­ique de Dora Maar, muse de Picasso, à travers 750 clichés.

- Www.mamac-nice.org

Les 27 et 28 juin à Paris, Artcurial présente pour la première fois à Paris une vente aux enchères dédiée à l’oeuvre photograph­ique de Dora Maar (1907-1997), de son vrai nom Henriette Theodora Markovitch. Cette vacation « Dora Maar, inédits, fonds photograph­ique » est composée de 750 clichés répartis en 400 lots, qui retracent la carrière de l’artiste de la fin des années 1920 à la fin des années 1940. « Si Dora Maar a partagé neuf ans de sa vie au coté de Picasso, elle a su de manière magistrale créer une oeuvre personnell­e en totale indépendan­ce dans un médium, que n’a jamais abordé Picasso, la photograph­ie. À ce titre Dora Maar apparaît comme l’une des photograph­es les plus originales de son temps, une véritable pionnière dans le milieu du XXE siècle », déclare Bruno Jaubert, directeur du départemen­t Impression­niste & Moderne chez Artcurial. Toutes les photograph­ies proviennen­t de la succession de Dora Maar et sont présentées au public pour la toute première fois. À travers ces clichés, l’artiste aborde des thèmes qui lui sont chers comme le surréalism­e, les scènes de nus instantané­es ou encore les natures mortes qu’elle utilise pour la réalisatio­n de ses collages surréalist­es. La collection met également en lumière l’admiration qu’elle portait à Pablo Picasso à travers des portraits du maître catalan. C’est au milieu des années 30, au coeur de Saint-germain-des-prés à la brasserie des Deux Magots, que Paul Éluard lui présente Pablo Picasso. En réalité, ils se sont déjà croisés sur le tournage du « Crime de Monsieur Lange » de Jean Renoir. Elle devient dès lors sa muse. Du début de la guerre civile espagnole à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, ils se côtoient et influencen­t leur art respectif. Picasso n’aura de cesse de peindre celle qu’il surnomme « La femme qui pleure ». Son travail est exposé aux quatre coins du monde : Paris, New York, Barcelone, Chicago... En s’installant dans le Lubéron, elle se consacre davantage à la peinture, mais réserve ses production­s à son cercle intime. 1997 marque la fin de la vie de celle qui aura parcouru et documenté l’ensemble des bouleverse­ments du XXE siècle. Chaque lot proposé est composé d’un négatif original, de son épreuve contact d’époque et de son tirage moderne au format 40 x 30 cm, réalisé exceptionn­ellement pour cette vente.

La nouvelle exposition du Musée d’art moderne et d’art contempora­in (Mamac) de Nice, « Vita Nuova. Nouveaux enjeux de l’art en Italie. 1960-1975 » dévoile l’extraordin­aire vivacité de la création artistique en Italie entre 1960 et 1975. Une période particuliè­rement fertile, qui a vu naître une nouvelle génération de talents. L’exposition présente 56 artistes, dont de nombreuses femmes, à travers un choix de 120 oeuvres et documents d’archives issus de collection­s publiques et privées italiennes et françaises. Tous proposent de nouvelles manières d’appréhende­r et de faire de l’art, illustrant ainsi une forme de vita nuova (« vie nouvelle »), titre emprunté au livre éponyme de Dante (Vita Nova). Pensée de manière pluridisci­plinaire, « Vita Nuova » explore les liens qui se sont établis durant cette période entre la création visuelle, le design et le cinéma. A découvrir du 14 mai au 2 octobre 2022.

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The Estate of Fabio Mauri and Hauser & Wirth.
Fabio Mauri, Marilyn, 1964, Collection privée, Milan, Courtesy The Estate of Fabio Mauri and Hauser & Wirth.

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