Le calvaire de Dolberg
L’international danois a encore bénéficié de la confiance de Galtier. Mais le buteur, en manque de confiance, n’a jamais pesé sur la rencontre.
Christophe Galtier s’est peutêtre dit que les grands joueurs étaient les hommes des grands rendez-vous. Le coach niçois a offert, hier, une quatrième titularisation consécutive à Kasper Dolberg, poussant Amine Gouiri sur un côté, pour le match le plus important de la saison. Le Danois n’a rien fait pour justifier cette confiance, bien au contraire. Il a allongé une disette déjà extrêmement longue et effrayante pour un joueur de son pedigree. L’international danois n’a plus marqué depuis le 1er mars et la demifinale contre Versailles (2-0), une équipe de N2. Face à des professionnels, il faut même remonter au 14 janvier contre… Nantes sur penalty (2-1). Hier soir, le plus gros transfert de l’histoire de L’OGC Nice (20 millions d’euros) a tout loupé. Est-ce physique, mental, ou les deux à la fois, toujours est-il que l’ex-buteur de l’ajax a paru bien tendre dans les duels face à Pallois ou Girotto. On l’a trop vu au sol, en train de demander des coups de sifflet à Madame Frappart au moindre contact. Une attitude qui tranchait avec la grinta de Delort, son compère devant, brouillon lui aussi mais au moins combatif. Les automatismes de ce duo ne sautent pas aux yeux. Car, dans le jeu, ce n’était pas mieux. Dolberg n’a jamais pesé les rares fois où ses partenaires sont parvenus à le trouver. On était très loin de l’attaquant qui s’éclatait l’été dernier avec la sélection danoise. Bien sûr, il a également des circonstances atténuantes, puisqu’il doit apprendre à jouer et gérer son récent diabète.
Brahimi en montre plus
Galtier aurait pu (dû) le sortir à la pause, mais il a persisté encore un gros quart d’heure, avant que Brahimi ne le remplace (63e). L’exangevin n’a pas tout réussi mais, au moins, il a montré davantage de détermination. Cette nonchalance de Dolberg n’est pas nouvelle. Elle colle aux basques de l’attaquant de 24 ans depuis toujours. Galtier n’a pas voulu accabler son joueur, hier à chaud. « Dolberg ? C’est une finale, il y a beaucoup d’engagement. On n’a pas su résister là-dessus. A chaque fois qu’on a voulu toucher nos attaquants dans les pieds, on a pris un Nantais, deux Nantais… »
Une façon sans doute de ne pas enterrer son buteur, alors qu’il reste trois journées de Ligue 1 et une qualification pour l’europe à aller chercher.