Nice-Matin (Cannes)

➋ Cap sur la Riviera

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26 mai 2021. Trois berlines noires stoppent devant le coquet pavillon d’edwige, à

Massy. « Voilà, c’est moi », lui lance Arturo Pastor. Le voici, enfin, flanqué d’une dizaine de gardes du corps armés de talkie-walkie.

« Je tremble. J’ai l’impression d’être dans un film. D’ailleurs, je filme !, témoigne la jeune femme. Je suis à la fois contente de le rencontrer et très impression­née. En plus, je le trouve beau… »

Edwige est interpellé­e par son oreillette. Mais surtout surprise de l’entendre parler, même si c’est en anglais. Son handicap n’était donc qu’une façade protectric­e. Edwige embarque avec son prince charmant vers un resto parisien huppé, place de la Madeleine. Cette première rencontre s’achèvera sur un « appel urgent » reçu par Arturo. Deux semaines plus tard, un chauffeur attend Edwige devant chez elle. Cap sur l’aéroport de Roissy, puis la Côte d’azur. Edwige débarque à Nice. Elle passe le week-end avec Arturo à Cannes, à l’hôtel Martinez.

« Il me dit qu’il travaille pour le prince Albert »

Cette fois-ci, ce sont ses tatouages qui l’intriguent. « Ils faisaient plus penser à un mafieux italien qu’à une grande famille monégasque… » Edwige s’en ouvre à Arturo. Une dispute éclate. « Il me fait peur. Je ne reconnais plus la personne avec qui je parle sur Whatsapp. Alors je pars. »

Mais Arturo revient vers Edwige. S’excuse.

« Il me dit qu’il travaille pour le prince Albert. Il me montre des documents, et me dit : “Je suis un espion. Il faut que tu arrêtes de poser des questions, que tu me fasses confiance, que je m’occupe de ta protection et de celle de ta fille.” »

Au passage, Arturo offre à son amoureuse 5 000 dollars en bitcoins. Puis lui propose de placer 20 000 dollars à un taux avantageux, quand elle vend sa Range Rover. Nous y voilà… De plus en plus méfiante, Edwige refuse. Et restitue les 5 000 dollars.

La jeune femme a de quoi se méfier. Elle reste interloqué­e par cette démonstrat­ion de force, quand Arturo a envoyé une bande de gros bras chez elle, en pleine nuit, officielle­ment pour s’assurer qu’elle était en sécurité. Le père de sa fille, quant à lui, a reçu des menaces bien réelles.

Le couple tangue, jusqu’au 8 juillet. Edwige fête ses 32 ans. Un chauffeur la conduit à l’aéroport du Bourget. Arturo l’y attend. Un jet privé aussi. Pour Edwige, c’est une première. « À l’intérieur, champagne, bouquets de fleurs… Je suis très impression­née. Lui est très bien habillé, comme d’habitude. » Arturo a sorti le grand jeu. Cap sur un week-end luxueux à Saint-tropez. Leur dernier.

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