Les pays du G7 ont pris l’engagement de ne plus acheter de pétrole en Russie
Des dizaines de personnes étaient portées disparues hier après un bombardement dans l'est de l'ukraine, où se concentre l'offensive russe, à la veille des célébrations de la victoire de 1945 sur l'allemagne nazie. Le point sur la situation au 74e jour de guerre.
■ Poutine en provocateur
Le président russe Vladimir Poutine a promis à ses militaires la victoire finale « comme en 1945 », multipliant les comparaisons avec la Deuxième Guerre mondiale. Il se dit convaincu que redoubler d’efforts lui permettra de progresser. Sur l'ensemble du front, les efforts russes pour arracher des succès de prestige avant la date symbolique du 9 mai (aujourd’hui) semblaient infructueux, selon des experts.
■ Au Sud
Les derniers combattants ukrainiens étaient retranchés dans l'aciérie Azovstal, à Marioupol, l'ultime poche de résistance dans ce port stratégique sur la mer d'azov, et résistaient, après l'évacuation de centaines de civils réfugiés avec eux depuis des semaines dans d'immenses galeries souterraines. L'état-major ukrainien a fait état hier d’opérations d’assaut russes avec
Les pays du G7, qui ont accusé hier Vladimir Poutine de couvrir la Russie «dehonte» avec ses actions en Ukraine, ont pris l’engagement de se sevrer du pétrole russe, sans donner de calendrier précis. «Leg7toutentier s’est engagé à interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe », a annoncé la Maison le soutien de l’artillerie et des tirs de chars.
■ A l’est
Dans le bassin houiller du Donbass, 60 personnes sont portées disparues après le bombardement aérien samedi d'une école où elles se réfugiaient dans le village de Bilogorivka, dans la région de Lougansk. « Elles sont très probablement mortes », a précisé le gouverneur régional, Pavlo Kyrylenko. Des frappes avaient été signalées samedi autour de Donetsk où quatre personnes ont été tuées et neuf blessées. L'état-major a précisé que dans la région de Donetsk, les troupes russes avaient poursuivi leurs opérations offensives autour de Lyman, Popasnyansky, Severodonetsk et Avdiivka.
■ Au Nord
À Kharkiv, la contre-offensive ukrainienne pour mettre la deuxième ville d'ukraine hors de portée de l'artillerie ennemie continuait à se développer et faisait des progrès significatifs. Elle devrait avancer jusqu'à la frontière russe dans les jours ou semaines à venir. La contre-offensive ukrainienne oblige des unités russes prévues pour un déploiement ailleurs à se redéployer sur le front de Kharkiv pour
Blanche. Cette décision «vaporter un coup dur à la principale artère irriguant l'économie de (Vladimir) Poutine et le priver des revenus dont il a besoin pour financer sa guerre » contre l’ukraine, affirme l’exécutif américain. Ce sevrage se fera « d’une manière appropriée et raisonnée », écrivent les chefs d'etat et de gouvernement arrêter les attaques ukrainiennes. L'armée russe a détruit trois ponts routiers pour ralentir la contre-offensive dans la région.
■ Bilan humain
Il n'existe aucun bilan global des victimes civiles du conflit. Rien qu'à Marioupol, les autorités ukrainiennes ont parlé il y a plusieurs semaines de 20 000 morts. Les enquêteurs ukrainiens affirment avoir identifié plus de 8 000 cas présumés de crimes de guerre. Sur le plan militaire, le ministère ukrainien de la Défense évalue les pertes russes à plus de 25 000 hommes, 199 avions et 1 130 chars depuis le début de l'invasion le 24 février. Le Kremlin a récemment admis des pertes importantes. Certaines sources occidentales évoquent jusqu'à 12 000 soldats russes tués.
■ Déplacés et réfugiés
Selon le Haut-commissariat aux réfugiés de L'ONU (HCR), plus de 5,4 millions d'ukrainiens ont fui leur pays, dont 90 % de femmes et d'enfants. Les hommes de 18 à 60 ans, susceptibles d'être mobilisés, n'ont pas le droit de partir. Plus de 7,7 millions ont été déplacés à l'intérieur du pays, selon l'organisation internationale pour les migrations. des pays du G7 dans leur communiqué, sans préciser les engagements de chacun des pays (Allemagne, Canada, Etats-unis, France, Italie, Japon, et Royaume-uni). Ce troisième G7 d’un peu plus d’une heure s’est tenu en visioconférence, et a vu la participation du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
◗ Commémoration du 8-Mai à Berlin : la police allemande fait replier un immense drapeau ukrainien
La police allemande a ordonné hier à des manifestants rassemblés devant le Mémorial soviétique à Berlin de replier un immense drapeau ukrainien déployé en signe de protestation à l'invasion russe, ceci afin que «lacommémoration pacifique et dans la dignité reste au premier plan » a twitté la police berlinoise, qui craignait des échauffourées d'activistes pro-russes.
◗ La Première dame américaine Jill Biden en Ukraine
La Première dame des Etats-unis, Jill Biden, s'est rendue en Ukraine hier à l'occasion d'une visite surprise. Elle a rencontré son homologue ukrainienne Olena Zelenska à Oujhorod. « Je pensais qu'il était important de montrer au peuple ukrainien que cette guerre doit s'arrêter », a-telle déclaré devant des journalistes, affirmant que «le peuple américain se tient aux côtés du peuple ukrainien ». Jill Biden et Olena Zelenska se sont serrées dans les bras et la Première dame des EU lui a offert des fleurs.
◗ Justin Trudeau à Irpin dans la banlieue de Kiev
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'est rendu hier à Irpin en banlieue de Kiev, ville dévastée par des combats intenses, afin de voir de ses propres yeux toutes les horreurs que les occupants russes ont faites à notre ville, et pour rencontrer le président Zelensky. Tous deux devaient participer à une réunion virtuelle du G7 sur la situation en Ukraine (voir ci-contre).
◗ Zelensky : « le mal est de retour » en Europe
Le « mal est de retour » en Europe, a déclaré hier le président ukrainien Volodymyr Zelensky, comparant l'invasion de l'ukraine par la Russie à l'agression des pays européens par l'allemagne nazie, dans un discours de commémoration de la Deuxième guerre mondiale. «Le mal est de retour, dans un uniforme différent, sous des slogans différents, mais avec le même objectif », a-t-il ajouté dans une vidéo sous-titrée en anglais et présentant des images d'archives du dernier conflit mondial ainsi que des images en noir et blanc de l'invasion russe.