Six cents notaires se réunissent pour humaniser leur profession
Depuis hier, l’hôtel Barrière Le Majestic accueille la première université du droit de la famille et de l’immobilier, organisée par l’association Notaires au coeur des familles.
Pour le droit de la famille, ils donnent du coeur à l’ouvrage. Comme ils ne l’ont jamais fait.
L’événement relève de l’inédit. Pour la première fois, six cents notaires et collaborateurs du notariat de la France entière se sont retrouvés à l’hôtel Barrière Le Majestic, à Cannes. Pendant deux jours, les officiers publics ont participé à « l’université du droit de la famille et de l’immobilier » en assistant à une vingtaine d’ateliers, habilités par le Conseil supérieur du notariat.
Cette formation, organisée par le président du réseau Notaires au Coeur des Familles (NCF) en collaboration avec Inafon, institut notarial de formation, présente un double intérêt : pour eux comme pour leurs clients. « Après la période que nous venons de traverser, notre objectif consiste à sensibiliser les notaires. On les invite à revenir à la vraie source du notariat, qui est la famille », explique Marc Girard, président de l’association NCF et notaire à Cagnes-sur-mer.
L’heure est désormais à « l’anticipation ». « Pour la question des patrimoines, les gens ont besoin d’anticiper leur propre mission et succession. »
Devenir médiateurs
Derrière ces ateliers se cachent de grandes valeurs sociales. « C’est vraiment l’humain avant tout », précise Marc Girard.
C’est pour cela que les notaires sont désormais formés à la « médiation ». Conventionnelle, judiciaire ou de consommation, celle-ci est représentée par le centre de médiation du conseil supérieur du notariat. « La chancellerie souhaite que les litiges se règlent avant toute procédure judiciaire par une méditation. Cela permet un gain de temps et financier pour les partis. »
Une meilleure communication, aussi. « On a remarqué que les parties ne se parlaient pas. Grâce à cette méthode, elles vont pouvoir de nouveau échanger. »
L’événement, qui se termine aujourd’hui, sera de retour dans deux ans au même endroit.
De sorte à pouvoir continuer à « réécrire l’histoire » du notariat.