830 t de médicaments non utilisés collectés en
Parce qu’ils contiennent des substances actives, les médicaments sont potentiellement dangereux pour l’environnement s’ils sont jetés avec les eaux usées ou mélangés avec les ordures ménagères. La dispensation à l’unité vise aussi à préserver l’environnement. Créé en 1993, le réseau Cyclamed récupère les médicaments non utilisés auprès des pharmacies pour les recycler.
Depuis 2007, une loi impose aux officines de collecter gratuitement les médicaments non utilisés, périmés ou non, rapportés par les particuliers. 9 953 tonnes ont ainsi été collectées par l’association en 2020 en France, dont 830 en Paca, contre 881 en 2019. Ce qui correspond à 174 g par habitant en 2019 et 164 en 2020, soit une baisse de 6 %. «La quantité des médicaments non utilisés est en baisse pour la quatrième année consécutive », se félicite l’association. 8 Français sur 10 déclarent rapporter leurs médicaments non utilisés chez le pharmacien et 57 % le font systématiquement. Ce geste est particulièrement ancré auprès des retraités (89 %), les plus de 35 ans (86 %) et les femmes (83 %).
Les ventes en baisse aussi
Depuis près de 15 ans, les ventes de médicaments diminuent d’environ 1 % par an en France, dont 4 % en 2020. Alors que la population française s’est accrue de plus de 5 millions d’habitants et que son âge moyen s’est élevé. Les médicaments non utilisés, sans les emballages ni notices, rapportés par les particuliers dans une pharmacie, dès la fin du traitement ou si la date de péremption est dépassée, sont placés, par l’équipe officinale, dans un carton Cyclamed, hors de portée de la patientèle. Les grossistes-répartiteurs récupèrent les cartons Cyclamed pleins lors de leur tournée quotidienne de livraison et les déposent dans les conteneurs-bennes sécurisés. Ils sont ensuite acheminés, par les transporteurs spécialisés des déchets, vers les unités de valorisation énergétique de la région : Zephyr à Toulon pour le Var, Sonitherm à Nice, pour les Alpes-maritimes. L’énergie récupérée par l’incinération des produits est valorisée, sous forme de chaleur ou d’électricité, afin de chauffer ou d’éclairer des logements, établissements publics, etc.