Nice-Matin (Cannes)

« Pas l’heure du bilan »

Hier, à la veille de la réception de Saint-etienne, son ancien club, Christophe Galtier est revenu sur la finale de Coupe de France perdue, son avenir et ses envies de retrouver l’europe.

- RECUEILLI PAR V.M.

Coach, il s’est dit beaucoup de choses sur votre avenir ces derniers jours. Pourriez-vous quitter le club en fin de saison ?

Avant toute chose, on n’en est pas à l’heure du bilan. Il y a une grande déception chez les joueurs, le staff, la direction, les médias et, bien sûr, les supporters. On attendait ce moment depuis 25 ans. La déception est à la hauteur de l’immense attente. Après une finale, et peu importe le scénario, on ouvre toujours le débat sur la saison d’après. Mais ce n’est pas le moment, il nous reste trois matchs de championna­t. Mon équipe en a gagné 18, a réalisé un magnifique parcours en Coupe. Hélas, on a raté la dernière marche. Je sais très bien ce qu’il se dit. Estce que je serai l’entraîneur de Nice la saison prochaine ? La question n’a pas lieu d’être. Pourquoi je ne le serai pas ? Il peut y avoir des désaccords, des accrochage­s, on n’est pas dans le monde des Bisounours. C’est comme dans un couple mais on ne divorce pas après chaque dispute, fort heureuseme­nt. Cela arrive dans tous les clubs. J’ai ma façon de voir les choses, de penser, Julien (Fournier) a la sienne, des comptes à rendre à la direction d’ineos, à Jim (Ratcliffe) ,un cahier des charges.

« Tous responsabl­es de cet échec » Votre équipe ne vous a pas ressemblé contre Nantes. Avez-vous une explicatio­n ?

J’ai ma part de responsabi­lité, tout le monde en a une. Mon plus grand regret, c’est notre manque de mordant. Nantes, lui, en a eu. Mais il reste encore trois matchs de L1 et une place en Coupe d’europe à aller chercher. Ce match contre Saint-etienne est très important, il peut nous relancer. J’ai été déçu avant tout pour mes joueurs. Ils avaient réalisé un magnifique parcours. On n’a pas réussi à refaire les mêmes performanc­es que contre Paris et Marseille en Coupe. Au bout de quinze minutes, on s’est éteint. Je n’ai pas d’explicatio­ns. Je ne me réfugie derrière aucune excuse. On est tous responsabl­es de cet échec.

Regrettez-vous certains de vos choix ?

Je pensais qu’on allait être plus dangereux avec cette compositio­n d’équipe. Mais on a rarement mis Nantes en danger pour créer le doute chez l’adversaire.

Avez-vous encore en travers de la gorge le dernier mercato hivernal ?

C’est une question qu’on se posera à l’heure du bilan. Si on finit 4e, on n’aura pas raté notre saison mais notre finale contre Nantes. On peut finir 4e, comme on peut finir 3e, ou 6e ou 7e. Je répondrai à ce moment-là. Évidemment qu’entre ce que j’aurais aimé recevoir et ce que le club a pu faire... Il y a aussi beaucoup de fantasmes entre ce que l’entraîneur veut - tel profil avec plus d’expérience - et ce qui est réalisable. On fera le bilan à la fin de la saison.

La tentative de rachat de Chelsea par Ineos a-t-elle pu vous perturber ?

Personnell­ement, cela ne m’a pas du tout dérangé. Je n’ai aucun problème avec le fait que M. Ratcliffe ait fait une offre pour Chelsea.

Comment fait-on pour redynamise­r une attaque ?

(Direct) On change.

Justement, avez-vous songé à remplacer Kasper Dolberg à la mi-temps contre Nantes ?

Oui, j’y ai pensé. Kasper n’était pas dans le match. J’ai hésité à le sortir à la pause. Je pensais qu’il allait avoir un sursaut.

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(Photo Sébastien Botella)
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