Nice-Matin (Cannes)

Dupraz : en Vert et contre tout

- ANTOINE DELGOULET

Quand Pascal Dupraz est arrivé au chevet des Verts midécembre en remplaceme­nt de Claude Puel, l’équipe était au bord du précipice. On était à l’orée de la 19e journée. L’ASSE, sur une série de cinq revers d’affilée et lanterne rouge décrochée avec seulement 12 petits points au compteur (2 v., 6 n., 10 d.), avait déjà un pied et trois orteils en Ligue 2.

Cinq mois plus tard, Saintetien­ne est toujours en danger. Mais 18e et barragiste, à 3 points du 17e et 3 points devant le 19e avec un match en moins, l’espoir de maintien est réél et tenace.

Fin 2021, tous les supporters stéphanois auraient signé les yeux fermés pour voir leur équipe dans cette situation à trois journées de l’issue du championna­t. Le pompier de service hautsavoya­rd, qui avait déjà sauvé Toulouse de la relégation par miracle en 2017, a ressorti sa recette secrète qu’il a arrosée, cette fois, de sauce verte. Il a clamé son amour pour le club – qui a bercé son adolescenc­e à la grande époque des années 70 –, bénéficié notamment d’un gardien et d’un défenseur d’expérience au mercato d’hiver (Bernardoni, Mangala), remis en place une tactique efficace et su insuffler un nouvel état d’esprit de vainqueur grâce à un discours fédérateur.

« On est maîtres de notre destin »

Dupraz entretient aussi une vraie proximité avec ses joueurs, qu’il n’oublie pas de cajoler devant les médias : « En termes d’état d’esprit, les joueurs sont remarquabl­es. Les attitudes sur le terrain montrent qu’ils vont tout donner sur ce dernier sprint. On est maîtres de notre destin », faisait-il remarquer lundi en conférence de presse avant le match à l’allianz Riviera ce soir. Avec 19 points en 13 matchs (5 v., 4 n., 8 d.), au coeur de la tempête et dans un contexte stéphanois très fragile (sur et hors terrain), Dupraz a remis L’ASSE dans la course au maintien et redonné espoir au peuple vert. Quoi qu’en disent certains de ses détracteur­s, toujours prompts à lui tomber dessus pour une phrase sortie de son contexte ou après une gifle, comme celle reçue à Lorient (6-2, 31e j.). Toutefois, le coach de 59 ans sait aussi que rien n’est acquis. « Il a fallu s’extirper de cette dernière place, les joueurs ont su le faire. Il faut désormais confirmer qu’on peut laisser deux équipes derrière nous, ce qui n’est pas encore fait. Avec 31 points, on ne se maintient pas » ,répétait-il encore lundi avant d’insister : « On est toujours en vie à trois journées de la fin. Et on a la farouche déterminat­ion de laisser le club enligue1.»

Bref, le duel de ce soir risque d’être animé.

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(Photo AFP) Le coach de 59 ans a su redresser Saint-etienne mais le maintien n’est pas acquis.

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