Surprise ! La gauche part en mode : deux pour tous, tous pour deux
Beaucoup s’attendaient à n’en voir qu’un. Pensant que l’heure était à l’union, quoi qu’il en coûte. Mais dans la septième circonscription, il semble bien que Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale) n’a pas réussi à avoir le monopole de la gauche. Quelques jours avant l’investiture du candidat émanant de l’accord entre EE-LV, le PS, LFI et le PCF, c’est Arnaud Delcasse (1) qui a déclaré sa candidature.
« Nous ne sommes pas représentés »
Même si le responsable départemental de la Gauche républicaine et socialiste dit se « réjouir de la dynamique unitaire actuellement à l’oeuvre », il ne participe pas au grand mouvement d’alliance. La raison?« La gauche républicaine, laïque et universaliste que je défends n’y est pas représentée. » Défendant une sensibilité accueillant « toutes les personnes, quelles que soient leur couleur de peau ou leur religion », le candidat appartenant à la Fédération de la gauche républicaine
tance : « On fait le constat qu’une partie de la gauche a tourné le dos à des valeurs essentielles au profit d’un clientélisme communautaire. » Même s’il concède qu’avec la Nupes sur « l’opposition à la politique de Macron, sur le pouvoir d’achat et d’autres sujets, on peut se retrouver ». En 2017, il avait fait le pari du mariage avec le PCF - il s’était présenté avec un ticket mixte aux côtés de Cécile Dumas - pour atteindre un score de 2,60 %. Derrière les 6,68 % de Philippe Carenzo, représentant Insoumis. De l’histoire ancienne pour le candidat qui ne souhaite pas regarder dans le rétroviseur mais préfère parler de la campagne actuelle : « Je m’inscris dans le cadre d’une construction qui doit inclure également notre courant politique. »
« Je comprends sa décision »
Et justement qu’en pense Arthur Meyer-abbatucci (2), fraîchement investi par la
Nupes ? « Je comprends sa décision, il n’y a pas eu d’accord national avec son parti. » Pas du genre à vouloir créer une polémique, le candidat antibois issu des Insoumis concède : « C’est sûr que j’aurai préféré être le seul à gauche mais je respecte son choix d’y aller. » Ont-ils échangé à ce sujet ? « Tout à fait. On a décidé de faire campagne sans s’attaquer. Nos
rapports sont bons. » Ne regrette-t-il pas cette dispersion des voix ? À croire qu’aucune question ne chasse le sourire du trentenaire : « Nous ferons avec. Je lui souhaite une bonne campagne. »