Les conseils d’une allergologue
Voici les conseils du docteur Véronique Lustg art en gril lot, allergologue à Nice, pour éviter les conséquences fâcheuses de cette maladie environnementale qui, d’ici à 2050, pourrait toucher un Français sur deux.
Anticiper
Si l’on se sait allergique, anticiper en allant voir son médecin pour la prescription de médicaments adaptés : un cachet (antihistaminique) pour empêcher la réaction, des gouttes pour les yeux (collyre), un spray pour nettoyer le nez. Sauf évidemment contre-indication particulière, il n’y a aucun danger à prendre pendant plusieurs semaines un antihistaminique. Mieux vaut cela plutôt que de laisser s’installer la maladie allergique et devoir passer à la cortisone pour éteindre l’inflammation. Le risque étant de développer de l’asthme, un gonflement des muqueuses, avec à la clé des éternuements à répétition, de mauvaises journées à passer, des difficultés à dormir.
Au jardin
Difficile de le préconiser pour une simple promenade dans la nature. Mais il peut être judicieux, pour quelqu’un qui jardine, de porter un masque, ainsi que des lunettes et, idéalement, un chapeau pour protéger les cheveux du dépôt de pollen.
Les vêtements
Quand on lave le linge, ne pas le faire sécher à l’extérieur. L’humidité transforme les vêtements en véritables aimants à pollens, et le repassage n’empêche pas leur agressivité.
Aérer aux bonnes heures
En voiture, faire confiance aux filtres à pollens et donc laisser les vitres fermées. À la maison, la climatisation est aussi dotée de filtres. Mais puisqu’il faut aérer, le faire aux heures adéquates, c’est-à-dire avant le lever du soleil et après son coucher. Une expérience à Marseille a montré que le vent ramenait le pollen à l’intérieur des appartements.
Éviter le sport au grand air
Le temps de la pollinisation, éviter les activités sportives de plein air. Et quel que soit le rythme, promenade ou jogging, se laver les cheveux au retour, en rinçant soigneusement pour éliminer les pollens qui s’y accrochent facilement.