Les blogueurs les plus influents primés à Cannes cette semaine
Comment avez-vous réussi à vous démarquer ?
Quand je me suis lancée il y a 6 ans, c’était le tout début des réseaux. Tiktok et Snapchat n’existaient pas. Instagram, on l’utilisait juste pour poster des photos de vacances.
Il n’y avait pas d’influenceurs, ce n’était pas un métier. J’ai trouvé une thématique qui parlait à tout le monde : la cuisine. Ça fédère, car tout le monde cuisine. J’ai été une des premières à développer la cuisine sur les réseaux.
Vous avez rencontré un succès considérable en peu de temps. Comment gardez-vous les pieds sur terre ?
Grâce à mes enfants, qui me rappellent que je suis avant tout une maman, avec un tee-shirt plein de vomi [rires] .Etgrâceà notre noyau solide composé de famille et de nos amis qui est resté aussi simple qu’avant. On mesure pleinement la chance qu’on a et on la savoure. Mais pour moi, la priorité, c’est d’inculquer mes valeurs à mes enfants.
Est-ce qu’être influenceur se résume à recevoir des invitations au resto, des cadeaux, voyager ? Quel est l’envers du décor ?
C’est l’étiquette qu’on colle aux influenceurs, mais elle se rapporte
Mercredi 18 et jeudi 19 mai, en plein Festival de Cannes, les « World Influencers and Bloggers Awards » récompenseront pour la quatrième année consécutive les blogueurs « les plus influents de la planète ».
Une cérémonie créée dans le cadre du « World Influencers Forum », dont le but est de « connecter plutôt aux gens de la téléréalité, qui, malheureusement entachent le métier. C’est pour ça que je n’aime pas dire que je suis influenceuse. Je me considère comme créatrice de contenus. D’ailleurs, mon métier ne se limite pas à Instagram ou Youtube. J’ai aussi ma boutique en ligne. Parfois on peut être déconnecté de la réalité parce qu’on va visiter des lieux ou vivre des expériences vraiment incroyables, mais c’est un métier hyper-diversifié, où on fait tout. Je travaille
60 à 70 heures par semaine. Je suis monteuse, régisseuse, je gère ma boutique en ligne, j’écris des livres.
C’est beaucoup de pression ?
Je me suis mis cette pression les trois premières années.
C’est dur quand on se lance, car on n’existe que sur les écrans. Déjà, on a un peu le syndrome de l’imposteur, car c’est une réussite qui est fulgurante et on se dit :
« Pourquoi moi ? Est-ce que je le mérite ? » Pendant 3 ans, j’ai tout le temps eu avec cette peur que si je coupais, j’allais très vite être remplacée. Aujourd’hui, j’arrive à prendre du recul et des vacances.
Peut-on vraiment vivre durablement de ça ?
On peut, si on ne s’en tient pas au stéréotype de l’influenceur qui les entreprises mondiales avec les plus grands influenceurs, pour des collaborations innovantes, durables et révolutionnaires » (sic). Durant le dîner et le gala, l’association monégasque mettra cette année à l’honneur « les valeurs de la vie humaine et de la paix. À la lumière de cette choquante guerre en Ukraine [...], nous avons transformé le
Les réseaux, toute la famille s’y est mis, comme votre fils Mathis. Quels conseils lui donnez-vous ?
De dissocier les réseaux de la vraie vie. Pour les plus jeunes, les réseaux, c’est très dangereux. C’est là que se passe la majorité des harcèlements. Vu que c’est mon travail, j’ai encore plus conscience des dangers, et je connais tous les travers des réseaux. J’ai les accès de tous les comptes de mes enfants. Ils n’ont accès à rien sans mon autorisation. Sur ça, j’ai été une maman avant d’être une influenceuse. Mon fils fait ça pour le fun. Il a le même recul que moi sur la notoriété. Il sait que je n’ai jamais cherché à être connue, que ça m’est tombé dessus. Si un jour mon travail déborde trop sur ma vie privée, que je ne peux plus emmener mes enfants à l’école ou aller faire mes courses normalement, j’arrêterai. Ma vie de famille, c’est ma priorité. Mon travail, ce n’est pas d’être connue.
C’est le partage, mes contenus. La notoriété, c’est venu avec, mais ce n’est pas quelque chose que j’ai cherché. forum et la cérémonie en un gala de charité ».
Une centaine d’influenceurs sont attendus à Cannes. Les publications de ces derniers sur les réseaux sociaux « permettront de récolter des fonds pour les enfants souffrant de la guerre en Ukraine », indiquent les organisateurs sur Instagram.