Olivier Charlier, la leçon de violon à Antibes
Il est l’un des plus grands violonistes Français de sa génération et affiche une carrière internationale prestigieuse loin de toute agitation médiatique. Professeur au conservatoire national supérieur de musique de Paris, on l’a entendu à plusieurs reprises à Antibes. Il avait notamment interprété lors du festival d’art sacré une magnifique intégrale des sonates et partitas de Bach.
Il sera ce dimanche à 16 h 30 sur la scène de l’auditorium Hector-berlioz du conservatoire, l’interprète du célèbre concerto pour violon et orchestre en sol mineur opus 26 de Max Bruch avec l’orchestre national de Cannes dirigé par une jeune chef d’orchestre, résidente du Jakarta Sinfonia Orchestra. Interview.
Antibes et la Côte d’azur vous tiennent à coeur ?
J’ai passé de nombreuses vacances à Cannes où mes grands-parents s’étaient retirés et où mon oncle Jacques Charlier a organisé beaucoup de concerts. Je n’oublie pas non plus que j’ai joué pour la première fois ici à Antibes avec cet orchestre il y a… quelques années, lors du Festival international du Jeune Soliste et que j’ai été étudiant à l’académie Internationale de Nice où j’enseigne encore chaque année. Je suis aussi impatient de découvrir ce tout nouvel auditorium du conservatoire dans lequel nous allons jouer.
Comment définissez-vous le concerto de Bruch que vous allez jouer ?
C’est l’une des oeuvres phares du répertoire qui illustre le grand romantisme allemand. Il préfigure en quelque sorte le concerto de Brahms. Le violon y est utilisé avec chaleur et expression et la richesse foisonnante de l’oeuvre met en valeur l’orchestre. Ce concerto est plein de subtilité, de richesse et de profondeur avec de grands moments d’émotion.
Comment avez-vous traversé cette période difficile due à la pandémie ?
Les tournées reprennent même si les voyages sont encore compliqués. Je pars dans 10 jours au Japon puis au Canada en juillet. Je me mets à la place des jeunes générations de musiciens qui ont affronté de plein fouet cette crise à l’aube de leur carrière alors qu’ils ont tout à construire. J’ai pris plus de temps avec mon violon et j’ai essayé de retirer de ces moments compliqués du positif en posant un regard différent sur ma carrière en ce qui concerne ma vision et mon approche du concert. Cette réflexion est sûrement un élément constitutif de ce que je suis maintenant.
✒ Prix des places de 15 à 27 euros. www.antibesjuanlespins.com