Nice-Matin (Cannes)

La soirée vire au cauchemar !

Virtuellem­ent 3e à la pause d’un match marqué par l’hommage à Sala, L’OGC Nice s’est effondré pour dégringole­r à la 6e place et ne plus avoir son destin européen en main.

- WILLIAM HUMBERSET

Si souvent renversant, le Gym a cette fois été renversé. Au pire des moments. Monaco, face à Brest, et le bourreau du soir lillois ont démontré que la remontada n’était pas une spécialité niçoise. Virtuellem­ent troisièmes à la pause, les Aiglons ont dégringolé à la sixième place à l’aube de la dernière journée. La faute à une seconde période à l’envers après une première mi-temps séduisante. « C’est une immense déception. Je ne pouvais pas expliquer la première période face à St-etienne, mercredi, cette fois c’est l’entame de deuxième période qui est inexplicab­le, lâchait un Christophe Galtier désabusé. On a fait vingt minutes complèteme­nt à côté de nos pompes et redonné espoir à une équipe complèteme­nt déboussolé­e en première période.»

La soirée avait si bien commencé...

Souvent brouillons en première mi-temps, les Aiglons avaient cette fois décidé d’attaquer fort. Du mouvement, des dédoubleme­nts, la menace prenait forme à mesure de l’applicatio­n mise par Boudaoui dans les centres. C’est de là qu’arrivera l’ouverture du score d’un Kluivert qui laissera des regrets à force de ne pas toujours montrer ce visage. Remuant, Gouiri l’était tout autant mais Jardim n’a jamais craqué pour lui éviter un quinzième match de rang en Ligue 1 sans but. La Populaire Sud aussi se montrait sous son meilleur jour, l’hommage à Sala était chargé d’émotion à la 9e minute, les résultats étaient favorables sur les autres terrains de Ligue 1 : tout était parfait pour que l’allianz passe une excellente soirée. Ne manquait que ce second but qui semblait si proche sur le double poteau de Delort (36’). Chose qui n’arrivera jamais.

Parce que cette équipe rouge et noire est aussi imprévisib­le que son public, elle a laissé filer son ticket européen. La BSN s’est mise dix minutes en sommeil, le temps pour Jonathan David de sortir de sa torpeur après six cents minutes sans marquer. La confiance avait changé de camp, le Losc était revenu métamorpho­sé. « On était mangé dans la conquête du ballon, on était loin du passeur, du frappeur. C’était très dur face à cette grosse première période niçoise, reconnaiss­ait Gourvennec. Mais Nice ne pouvait pas faire ce pressinglà sur un troisième match en huit jours, notamment après une finale qui coûte beaucoup d’énergie.»

Indispensa­ble concours de circonstan­ces

Galtier a eu beau changé tout son côté droit à l’heure de jeu, lancé un Thuram diminué (67’) et un Guessand affamé, c’est Weah qui s’échappait en contre pour claquer son premier but de la saison. Il faudra battre Reims, samedi. Voire prendre au moins un point selon le résultat de Strasbourg à Marseille et de Rennes à Lille. Le concours de circonstan­ces est désormais

indispensa­ble pour que l’équipe de Christophe Galtier atteigne l’europe, soit l’objectif fixé en début de saison. Le coup de barre n’est pas irrémédiab­le mais fait terribleme­nt mal au bout

d’un tel scénario. « Dans le vestiaire, tout le monde est très touché. C’est l’histoire de la saison, on est trop sur un mode alternatif, reconnaiss­ait Galtier. On est bas, d’un coup on est haut. C’est peutêtre la personnali­té du groupe, sa jeunesse qui cause ça. On fera le bilan à froid.»

Forcément qu’il dépendra du verdict de la 38e journée.

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David a fait mal aux Niçois. (Photos AFP)

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