La soirée vire au cauchemar !
Virtuellement 3e à la pause d’un match marqué par l’hommage à Sala, L’OGC Nice s’est effondré pour dégringoler à la 6e place et ne plus avoir son destin européen en main.
Si souvent renversant, le Gym a cette fois été renversé. Au pire des moments. Monaco, face à Brest, et le bourreau du soir lillois ont démontré que la remontada n’était pas une spécialité niçoise. Virtuellement troisièmes à la pause, les Aiglons ont dégringolé à la sixième place à l’aube de la dernière journée. La faute à une seconde période à l’envers après une première mi-temps séduisante. « C’est une immense déception. Je ne pouvais pas expliquer la première période face à St-etienne, mercredi, cette fois c’est l’entame de deuxième période qui est inexplicable, lâchait un Christophe Galtier désabusé. On a fait vingt minutes complètement à côté de nos pompes et redonné espoir à une équipe complètement déboussolée en première période.»
La soirée avait si bien commencé...
Souvent brouillons en première mi-temps, les Aiglons avaient cette fois décidé d’attaquer fort. Du mouvement, des dédoublements, la menace prenait forme à mesure de l’application mise par Boudaoui dans les centres. C’est de là qu’arrivera l’ouverture du score d’un Kluivert qui laissera des regrets à force de ne pas toujours montrer ce visage. Remuant, Gouiri l’était tout autant mais Jardim n’a jamais craqué pour lui éviter un quinzième match de rang en Ligue 1 sans but. La Populaire Sud aussi se montrait sous son meilleur jour, l’hommage à Sala était chargé d’émotion à la 9e minute, les résultats étaient favorables sur les autres terrains de Ligue 1 : tout était parfait pour que l’allianz passe une excellente soirée. Ne manquait que ce second but qui semblait si proche sur le double poteau de Delort (36’). Chose qui n’arrivera jamais.
Parce que cette équipe rouge et noire est aussi imprévisible que son public, elle a laissé filer son ticket européen. La BSN s’est mise dix minutes en sommeil, le temps pour Jonathan David de sortir de sa torpeur après six cents minutes sans marquer. La confiance avait changé de camp, le Losc était revenu métamorphosé. « On était mangé dans la conquête du ballon, on était loin du passeur, du frappeur. C’était très dur face à cette grosse première période niçoise, reconnaissait Gourvennec. Mais Nice ne pouvait pas faire ce pressinglà sur un troisième match en huit jours, notamment après une finale qui coûte beaucoup d’énergie.»
Indispensable concours de circonstances
Galtier a eu beau changé tout son côté droit à l’heure de jeu, lancé un Thuram diminué (67’) et un Guessand affamé, c’est Weah qui s’échappait en contre pour claquer son premier but de la saison. Il faudra battre Reims, samedi. Voire prendre au moins un point selon le résultat de Strasbourg à Marseille et de Rennes à Lille. Le concours de circonstances est désormais
indispensable pour que l’équipe de Christophe Galtier atteigne l’europe, soit l’objectif fixé en début de saison. Le coup de barre n’est pas irrémédiable mais fait terriblement mal au bout
d’un tel scénario. « Dans le vestiaire, tout le monde est très touché. C’est l’histoire de la saison, on est trop sur un mode alternatif, reconnaissait Galtier. On est bas, d’un coup on est haut. C’est peutêtre la personnalité du groupe, sa jeunesse qui cause ça. On fera le bilan à froid.»
Forcément qu’il dépendra du verdict de la 38e journée.