Nice-Matin (Cannes)

Monaco touche son rêve du doigt

Longtemps en position de tout perdre, L’ASM a renversé Brest pour s’emparer, avant l’ultime journée, de la 2e place, synonyme de qualificat­ion directe en C1.

- Ben Yedder a trompé Bizot trois fois hier soir ! Textes : Leandra IACONO Photos : AFP

C’était une soirée de dingue. De celles à aimer le foot, la vie, les ascenseurs émotionnel­s et cette AS Monaco qui n’a jamais abdiqué dans un match qui a longtemps semblé se refuser à elle. Menés 2 à 0 à la 23e minute sous les yeux de Dmitri Rybolovlev par une équipe de Brest séduisante et déterminée à se payer un gros, les Monégasque­s ont été pendant de longues minutes en position de tout perdre.

Troisièmes avant les matchs d’hier soir, ils sont rentrés aux vestiaires à la mi-temps en étant cinquièmes, devancés aussi bien par Nice que par Rennes. Une place très inconforta­ble car il aurait alors fallu un miracle lors de la dernière journée pour que L’ASM se qualifie pour la Ligue des Champions. 45 minutes plus tard, les Monégasque­s sont assurés d’être européens la saison prochaine et mieux encore, ils sont deuxièmes de Ligue 1. Ils le resteront s’ils gagnent à Lens samedi prochain puisqu’ils disposent d’une bien meilleure différence de buts que L’OM (+4), battu par le Stade Rennais, et qui devra donc de son côté faire un carton contre Strasbourg.

Tout un programme.

Philippe Clement : « Ce match, on l’aurait perdu il y a quelques mois »

Le cours de leur histoire, les Rouge et Blanc l’ont renversé en dix minutes, à cheval sur les deux mi-temps, grâce à un but de Volland et surtout avant ça d’un triplé de leur capitaine Wissam Ben Yedder, qui mérite une statue, et rien moins que ça sur le parvis d’un stade Louis-ii qui s’est enflammé comme jamais, après avoir rendu un hommage émouvant à Jean-paul Chaude. Le regretté président du Club des Supporters de Monaco, décédé il y a près d’un an, aurait évidemment adoré la réaction des Monégasque­s, pourtant en grande difficulté et sur un fil pendant une mi-temps à chaque fois que Belaïli percutait avec le ballon. Les crochets de l’algérien, auteur du 2-0, ont mis Disasi sur les fesses mais Nübel a aussi gagné ses deux duels face à l’ancien Monégasque Irvin Cardona, et c’est toute une équipe qui s’est relevée. Ensemble. Au mental. Avec la même déterminat­ion que celle qui lui a permis de renverser des montagnes ces dernières semaines pour échapper à une saison ratée et tous les remous qui vont avec. Il fallait voir la vigueur avec laquelle Golovin, Volland ou Tchouameni ont attaqué la seconde période.

« Il y a trop de vagues qui sont arrivées et on s’est fait submerger par la vitesse de cette équipe », reconnaiss­ait impuissant le coach brestois Michel Der Zakarian. Difficile de mieux résumer l’impression visuelle laissée par les Rouge et Blanc, qui surfent désormais sur une série impression­nante de neuf victoires consécutiv­es, avant la plus importante des finales samedi à Lens. « Ce match, on l’aurait perdu dans les têtes il y a quelques mois. Mais on a gardé confiance en nous », racontait Philippe Clement qui avait imposé à son staff et à ses joueurs de ne pas regarder les résultats des concurrent­s avant le coup de sifflet final. « Mais je suis content des matchs des autres » ,a souri le Belge qui estime que son équipe « n’a désormais plus rien à perdre », dans une saison où elle a longtemps frôlé le précipice et est désormais très proche du bonheur absolu.

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