Nice-Matin (Cannes)

Fin du masque dans les transports: l’appel à la responsabi­lisation

C’était la dernière grande mesure contre la Covid encore en vigueur en France : l’obligation du port du masque dans les transports en commun est levée ce matin. Mais il reste fortement conseillé.

- STÉPHANIE GASIGLIA sgasiglia@nicematin.fr

Le port du masque obligatoir­e dans les transports en commun, c’est terminé. Depuis ce matin, vous n’êtes plus obligé de le porter lorsque vous empruntez bus, tram, avions, trains, taxis… La décision a été entérinée le 11 mai en Conseil des ministres. «On met des mesures de freinage quand il le faut, et on les relève progressiv­ement à mesure que les contaminat­ions diminuent », a fait valoir Olivier Véran, le ministre de la Santé. Mais attention, préviennen­t certains profession­nels de santé, cette levée ne doit pas être synonyme de laisser-aller.

« Nous allons vivre avec le virus des mois encore »

« Il y a très clairement une améliorati­on de la situation sanitaire, du taux d’incidence, de la pression hospitaliè­re. Et un taux de vaccinatio­n très élevé », entame Hervé Caël, président de l’ordre des médecins pour la région Provence-alpes-côte d’azur. Il poursuit : « Ce n’est pas pour autant que l’on est sorti de l’épisode Covid. Nous allons devoir vivre encore pendant des mois avec le virus. Audelà, je me garderai bien de faire des pronostics ».

Hervé Caël appelle à la « responsabi­lisation individuel­le ». « J’ai toujours été favorable à une adéquation entre la situation sanitaire et les mesures gouverneme­ntales. Et pour les transports en commun, je trouve légitime que l’on passe le message de la fin de l’obligation, mais avec bon sens », précise le médecin urgentiste.

En clair, si vous êtes une personne à risques, fragile, que vous prenez les transports en commun aux heures de pointe : gardez le masque sur le bout du nez, préconise-t-il. « Mais si vous êtes jeune et en bonne santé que vous prenez le bus aux heures creuses, il est légitime que vous n’ayez pas de PV si vous ne le portez pas ».

Penser d’abord à protéger les autres

À Nice, le message semble être passé. « C’est devenu une habitude, et même si ce n’est plus obligatoir­e, je me vois mal ne plus le porter dans le tram », sourit Jeanantoin­e, 67 ans. « Cet hiver, je n’ai pas attrapé le moindre rhume. Je pense que le masque n’y est pas pour rien », ajoute le Niçois, qui prend le tram plusieurs fois par jour. À l’arrêt Opéra Vieille Ville, c’est l’affluence d’un dimanche ensoleillé, direction le Vieux-nice. « Je vais continuer à le mettre, parce qu’on est vraiment collés dans la rame, mais au moins, je serais plus en stress si jamais je l’ai oublié », atteste Sonia, la quarantain­e.

« Je n’ai pas le choix, je suis vaccinée, mais je suis insuffisan­te respiratoi­re. Je fais très attention et je vais encore le porter. J’aurais préféré qu’il reste obligatoir­e dans les transports », témoigne Christine. Adrien, tout juste majeur, jettera, lui, son masque à la poubelle sans regret.

« Ouf, il était temps », dit-il. Rappelons simplement que le masque doit être porté avant tout pour… protéger les autres.

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(Photo Dylan Meiffret) Les profession­nels de santé préviennen­t : cette levée ne doit pas être synonyme de laisser-aller.

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