« Un faux problème » pour les patrons de bars dansants
Présent depuis bien longtemps dans les artères de la ville, Christophe Souques, patron historique du pub le Manolan’s, n’en revient pas quand on l’accuse de concurrence déloyale. « Je fais ce même métier depuis 30 ans, j’ai des établissements qui ferment à 2 h 30 du matin, et en général, la clientèle n’a rien à voir avec celle des discothèques. Je l’ai vu quand elles ont fermé, on a accueilli des clubbeurs qui n’ont pas du tout le même comportement ni les mêmes habitudes de consommation. C’est un faux problème, c’est comme si on opposait les Kebab aux restaurants traditionnels. »
« Prêt à travailler main dans la main avec les boîtes de nuit »
Non loin, au 3 rue Barillerie, une rhumerie de 55 m2, le Trafalbar. Implanté à Nice depuis fin 2018, célèbre pour son rhum arrangé, Djamel Arrar, le patron, se confie sur la situation : « Aujourd’hui, de plus en plus de gens en ont ras le bol d’attendre minuit pour danser, ils veulent assumer le réveil le lendemain ».
Navré du peu de partenariat entre les différents établissements de nuit, le Trafalbar souhaite y remédier. « Pour un bureau des étudiants, ça devient très compliqué de trouver un bar pour le before et un club pour la soirée. Certains patrons de discothèques devraient nous demander de distribuer des réductions ou des entrées gratuites pour leur établissement. Nos clients sont déjà dehors et peuvent être de potentiels clubbeurs. Je suis prêt à travailler main dans la main avec les boîtes de nuit, si ma clientèle s’y retrouve. »
À l’arrivée des beaux jours, tous deux militent pour la fin du débat grâce au retour des touristes.