Chien ou loup ? Une bête éviscérée au Castellet
Il y avait de quoi crier au loup, et pourtant… Ce mercredi dans la soirée, une famille du Plan-du-castellet (Var) résidant au milieu des vignes et des oliviers, a découvert sa chèvre morte et présentant un coup de croc à la gorge. Et le mouton avait disparu. Le lendemain, au lever du jour, la femme trouve son cadavre plus loin, au pied des restanques, vidé en grande partie de ses entrailles.
Elle se renseigne, et plusieurs personnes lui laissent entendre qu’il pourrait bien s’agir d’une attaque de loup. Ce qui serait une première dans ce coin-là du Var.
Des détails pour distinguer
Comme il est d’usage face à une telle suspicion, sur le conseil d’un garde champêtre, elle laisse un message sur le répondeur du service compétent de la DDTM (1), afin d’être recontactée par un agent de l’office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Mais une fois sur place pour faire les constatations – et débarrasser les bêtes mortes, celui-ci conclut, sans être toutefois totalement catégorique, que ce serait plutôt l’oeuvre de grands canidés. Des chiens, donc. Des détails intéressants, quoiqu’un peu sordides, l’ont conduit à privilégier cette piste : le mouton, lui, n’a pas été attaqué à la gorge, selon la méthode quasi-systématique employée par canis lupus. Et, surtout, tous les viscères de la proie, manquantes, ont probablement été dévorés. Or, ce ne serait pas dans les habitudes alimentaires du loup. Cet animal déteste en effet les odeurs fortes, préférant les organes les plus « nobles » comme le coeur, le foie, les poumons… Les chiens, eux, seraient moins difficiles.
Pas d’autres attaques à signaler
Si la peur du loup semble pouvoir être ici écartée, demeure celle de chiens potentiellement féroces et possiblement encore en liberté. D’autant que, la veille de ces macabres découvertes, la famille et des voisins ont entendu des gens aux alentours qui cherchaient leurs chiens avec insistance… La gendarmerie, informée, n’a pas eu connaissance d’autres attaques, ni de signalement d’animaux domestiques errants ou perdus. Mais la prudence reste de mise. 1. Le numéro de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) à contacter en cas de suspicion d’attaque de loups est le 04 94 46 83 93.