Hindley empereur du Blockhaus
« Difficile à accepter », a pesté Bardet, battu de peu sur la ligne par celui qui était encore son coéquipier l’an passé avant que Hindley ne rejoigne l’équipe allemande Bora. Hier, le Français, l’un des hommes forts de l’ascension finale, a regretté une erreur dans le dernier virage qui lui a coûté le succès d’étape que six coureurs se sont disputés à 1665 m d’altitude. Dans cette longue et éprouvante ascension du Blockhaus (13,6 km à 8,4 % de moyenne), trois des prétendants à la victoire finale ont affiché une légère supériorité, sans parvenir à prendre un avantage définitif. Carapaz, le premier à dégainer à 4600 m du sommet, a vu revenir aussitôt Bardet et l’espagnol Mikel Landa. Mais le trio, qui ne s’est pas entendu, a fini par être rejoint par un autre trio de poursuivants mené presque exclusivement par le Portugais Joao Almeida devant Hindley et le vétéran italien Domenico Pozzovivo (39 ans).
Cinq coureurs en 20 secondes
« C’est dommage », a déploré Bardet à propos de la mésentente qui a régné dans le groupe de tête. J’ai eu l’impression que tout le monde était un peu en dedans ». Cette quasi-égalité de niveau a provoqué un resserrement des valeurs au général derrière Lopez qui a été distancé au Blockhaus après un accrochage sans gravité à 8 km du sommet. Avant la journée de repos à Pescara, sur la côte adriatique, Almeida, 2e à 12’’ du maillot rose, compte 2’’ d’avance sur Bardet et 3’’ sur Carapaz, le favori n°1 de l’épreuve. Mais Hindley, 2e du Giro 2020, se situe à seulement 8’’ du Portugais.
En revanche, des candidats déclarés au podium ont perdu toute chance : le Britannique Simon Yates, l’italien Giulio Ciccone et le Néerlandais Wilco Kelderman.