Nice-Matin (Cannes)

L’histoire a triomphé

Après trois jours intenses d’essais, de qualificat­ions, de courses et de rêve, les monoplaces du Grand Prix Monaco historique tirent leur révérence. Cap, désormais, sur le Grand Prix de F1.

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ÀMonaco, sur un circuit étriqué où dépasser un pilote concurrent est un combat permanent, il se dit que décrocher la pole position en qualificat­ions est (souvent) l’assurance d’une victoire finale. Au terme d’un épique Grand Prix Monaco historique, 13e du nom, cette assertion sportive s’est révélée juste. Sur sept des huit séries, le pilote parti en tête de grille a soulevé le trophée et remporté les clameurs de la foule.

Sur le podium, on a aimé la rage et le poing serré, puis les larmes, de Claudia Hurtgen, digne représenta­nte de la gent féminine.

Autres performanc­es de ce weekend automobile : le triplé Lotus en série G, la septième victoire de Michael Lyons à Monaco ou encore le doublé de Stuart Hall.

« Le bon vieux temps »

À peine victorieux de la série D, le Britanniqu­e s’est précipité au paddock, a confié la couronne de lauriers à son épouse, a ingurgité gels et boissons énergisant­es avant de grimper dans sa Mclaren M3 de 1973. Au terme d’une bataille du rail de douze tours, il remportait aisément la série E. Chapeau.

« Je ne peux pas y croire. Nous avons travaillé si dur pour ça avec mon équipe. J’ai vécu l’enfer à la salle de gym. On avait besoin de ça. On va vraiment fêter ça cette nuit », confie-t-il à la sortie du podium. Clairsemée­s les deux premiers jours de l’épreuve, les tribunes se sont bien garnies hier, notamment celles de la route de la piscine. Et visiblemen­t, le public a apprécié le spectacle proposé par ces joyaux du passé. « Les moteurs V12 et V10, c’est le bon vieux temps. Le bruit, la vibration, c’est difficile à décrire. Disons que ça change des monoplaces actuelles », sourit Charly Benedetti, un Mentonnais accompagné de son fils de 6 ans. Gautier Dat et Arnaud Julien, deux associés montpellié­rains venus en famille, ont été charmés par l’événement. Une première pour eux. « Un de nos amis est engagé en série E. Ici, tout est surprenant et démesuré avec un lieu urbain exigu mais un événement énorme. C’est moins cloisonné que la F1. On peut approcher les pilotes, toucher du doigt les bolides, sentir l’essence », confie le premier.

Sorties de piste

Le second embraye : « C’est un mélange de plein de génération­s de voitures. Un vrai musée. Ça aurait été un crime de ne pas les faire rouler. Ici, c’est encore mieux, elles courent ! » À l’intérieur des monoplaces, c’est un défi physique pour les concurrent­s de tous âges. « Je suis surpris. Je pensais assister à une parade, mais non. Les gars font vraiment la course. Ils se battent », s’enthousias­me Gautier Dat. En témoignent les nombreuses sorties de piste, dont cette Arrows A4 de 1982 brièvement en flammes, qui ont donné du travail sur l’asphalte aux commissair­es de l’automobile Club de Monaco. Une bonne préparatio­n pour ces anges gardiens de la piste avant l’épreuve reine du 29 mai et les monoplaces du présent. Le Grand Prix de Monaco. Le seul, l’unique.

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Clairsemée­s les deux premiers jours, les tribunes étaient garnies, hier, pour les courses.
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Textes : Thibaut PARAT Photos : Cyril DODERGNY
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