Nice-Matin (Cannes)

Au volant de l’ancienne monoplace de Niki Lauda (1974), Charles Leclerc part en tête-à-queue et finit dans le mur

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Sur la grille de départ du Grand Prix historique, Jacky Ickx console Charles Leclerc. « Ne t’inquiète pas, tu as eu de la chance ! », souffle l’ancien pilote de Formule 1 au protégé de l’écurie Ferrari.

Quelques minutes plus tôt, alors qu’il avalait à bonne vitesse quelques tours de circuit au volant de l’ancienne monoplace de Niki Lauda lors d’une parade, le Monégasque de 24 ans est parti en têteà-queue au niveau du virage de la Rascasse. Sa monture du passé a alors percuté le mur. Heureuseme­nt sans gravité pour l’actuel leader du championna­t du monde de F1 qui a pu ramener cette « 312 B3 », endommagée au niveau de l’aileron arrière, à bon port.

« J’ai eu un peu peur… »

Devant les caméras, dont celle de la chaîne gouverneme­ntale Monaco Info, il a conté sa mésaventur­e. « Dans la malchance que j’ai eue, j’ai eu de la chance, car j’ai perdu les freins dans une portion assez lente du circuit. J’ai eu un peu peur car, au début, la pédale était bien dure puis elle est partie au plancher. Je savais que je ne pouvais pas faire grand-chose. C’est dommage, mais c’est mieux que ça arrive là que dans un autre endroit du circuit, car j’aurais pu me faire mal. En tout cas, la voiture était incroyable à conduire, explique celui qui, fin avril, avait déjà testé la Ferrari 312 T4 de Gilles Villeneuve sur le circuit de Fiorano. C’est spécial de voir ce que les pilotes vivaient il y a cinquante ans. Ce n’était pas le même sport.

C’était celui qui prenait le plus de risque qui gagnait. »

Dans la foulée de l’incident, Charles Leclerc a posté un message plein d’autodérisi­on sur le réseau social Twitter, où les internaute­s et fans de Formule 1 s’excitaient déjà. « Quand tu pensais déjà avoir eu toute la malchance du monde à Monaco et que tu perds les freins dans la Rascasse avec l’une des voitures Ferrari les plus emblématiq­ues de l’histoire de la F1. » Une allusion aux différents crashs connus sur ce circuit maison qui, décidément, ne lui réussit guère depuis son entrée dans la catégorie reine de l’automobile.

Malheureux à domicile

En 2018, alors pilote pour l’écurie Sauber, Charles Leclerc avait embouti la Toro Rosso de Brendon Hartley à la sortie du tunnel Louisii, après une panne de freins. Un an plus tard, sous la tunique rouge de l’écurie au cheval cabré, le Monégasque avait aussi été contraint à l’abandon après avoir buté sur Nico Hülkenberg au virage de la Rascasse. Un accident mettant fin à une folle remontada et de beaux dépassemen­ts, notamment sur Lando Norris et Romain Grosjean. Enfin, l’an passé, l’espoir de conjurer le mauvais sort semblait en bonne voie. Malgré un accident à la fin des qualificat­ions, Charles Leclerc avait obtenu la pole position devant son public. Le dimanche de course, pourtant, un pépin technique durant le tour de mise en grille l’empêchait de prendre part à la bataille du rail. Terrible.

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Le pilote monégasque Charles Leclerc avec son aîné, Jacky Ickx.

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