Un pôle santé dédié à la femme à la clinique du Palais
L’établissement de santé propose une offre de soins dans le traitement des affections gynécologiques. L’endométriose, maladie enfin reconnue, fait l’objet de toutes les attentions.
Non, avoir mal pendant les règles, ce n’est pas forcément normal. L’endométriose touche une femme sur dix en âge de procréer. Il s’agit d’une maladie gynécologique où la muqueuse dans l’utérus, qu’on appelle endomètre, ne s’évacue pas complètement par le vagin durant les règles mais remonte et se développe dans les trompes. Il peut même atteindre d’autres organes, causant de vives douleurs à chaque cycle au moment des règles. Cela provoque, aux endroits où le tissu se trouve, des lésions, des nodules ou des kystes. Cette maladie peut être également la cause d’infertilité.
En plus d’être douloureuse, l’endométriose est mal diagnostiquée. Il peut se passer plusieurs mois, voire années, entre les premiers symptômes et la confirmation du diagnostic. Si on parle de plus en plus de cette maladie, c’est parce que le gouvernement a dévoilé en début d’année une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose. Un plan qui voit l’attribution d’une allocation de 20 millions d’euros pour la recherche sur la maladie (elle ne dispose pas encore de traitement curatif), une aide de 4,5 millions d’euros par an afin d’améliorer les parcours de soins et la mise en place d’actions de sensibilisation.
L’importance du diagnostic précoce
La clinique du Palais à Grasse s’est alignée sur la stratégie nationale en réservant un pôle dédié à la femme au sein de l’établissement. À l’intérieur des murs, les soignants expliquent que ce sont les premières douleurs et les interrogations de la patiente qui déclenchent la visite. « Le signe clinique principal, ce sont les règles douloureuses mais pas uniquement. Avec la fertilité, ce sont les deux motifs d’inquiétude. La douleur, c’est subjectif. On peut avoir de l’endométriose sans avoir de douleur, explique le Dr Thomas Popowski, gynécologue obstétricien.
« L’important, c’est le diagnostic précoce, ajoute le Dr Charlotte Vermersch, chirurgien gynécologique et sénologue. Il y a un gros retard sur ce sujet, mais c’est en train de changer. Les patientes sont aujourd’hui très informées, via des associations notamment. »
Une fois le diagnostic établi, la première idée est de stabiliser l’évolution des lésions. Pour cela, l’arsenal thérapeutique est assez large. Des pilules existent pour créer une atrophie de l’endomètre. Plus de gonflement, plus de règles et donc plus de douleur. La meilleure option, car il n’est pour l’heure pas possible d’en guérir. « Cette maladie est de plus en plus présente. Il nous faut devenir spécialiste de l’endométriose. Si c’est pris en charge précocement, le simple fait de prescrire une pilule va arrêter l’évolution de la maladie et potentiellement empêcher une chirurgie », poursuit le Dr Charlotte Vermersch.
Tout un réseau de médecins spécialisés dans l’endométriose s’est constitué avec le temps.
Ce dernier invite parfois les patientes à faire usage de la médecine alternative. Des nutritionnistes, des kinés, mais aussi le yoga et l’hypnose peuvent être envisagés pour soulager les douleurs.
Clinique du Palais, 25 avenue Chiris, à Grasse. Infos : 04.97.01.15.40.