Une convention pour faciliter l’accès au prêt
Vous avez plus de 60 ans et un projet immobilier ? Non, il n’est pas trop tard pour emprunter. Même si la démarche présente quelques différences avec une demande de prêt classique, elle est loin d’être impossible d’autant qu’il n’existe pas d’âge légal pour souscrire un prêt immobilier et ce quel que soit le montant.
Un prêt de courte durée
Pouvoir d’achat confortable et stable, zéro risque de chômage, grande capacité de remboursement, épargne… Les seniors ont tous les arguments pour séduire les banques. La preuve, 20 % des prêts sont accordés aux plus de 60 ans.
Cela dit, pour être certain d’obtenir son crédit, mieux vaut respecter certains critères.
À commencer par une durée de crédit qui devra être courte de préférence, dix voire quinze ans maximum. En effet, la majorité des banques préfèrent que l’emprunt soit totalement remboursé avant l’âge de 75 ou 80 ans. En empruntant à 60 ans, la marge de manoeuvre est forcément restreinte pour négocier une durée plus longue.
Comme pour n’importe quel emprunteur, on vous demandera de ne pas dépasser les 35 % d’endettement. Si vous n’êtes pas encore à la retraite, la banque analysera vos revenus actuels mais elle estimera aussi votre future pension de retraite. Et pour s’assurer de votre solvabilité, l’établissement financier mettra également le nez dans vos antécédents de remboursement de prêt.
Assurance plus coûteuse
Côté apport, le prêt immobilier senior n’est pas impossible sans apport. Mais il ne faut pas oublier que ce dernier demeure pour la banque un gage de la capacité à rembourser et à gérer son argent. Dans l’idéal, l’apport est de l’ordre de 30 %.
Enfin si les taux de crédit demeurent identiques pour tous les emprunteurs, il faut savoir que les taux d’assurance seront, quant à eux, plus élevés pour un plus de 60 ans et ce, malgré une couverture moindre (décès et invalidité seulement). L’assurance peut coûter de 0,42 % (annuellement, en moyenne) du capital emprunté jusqu’à plus de 1,5 % dans certains cas. Et c’est
La convention Aeras, signée entre les banques et les assureurs, permet de faciliter l’accès au prêt pour les emprunteurs de plus de 70 ans qui ne pourraient adhérer au contrat d’assurance de base.
Ce droit s’applique automatiquement lors du dépôt de la demande d’assurance pour les prêts immobiliers inférieurs à
320 000 euros. Le client peut alors proposer une garantie alternative : nantissement, prêt viager hypothécaire ou encore prêt hypothécaire cautionné.
sans oublier, le fameux questionnaire médical obligatoire, bien plus poussé passé un certain âge, avec examen et prise de sang dans un cabinet agréé.