Salaires, retraite : huit syndicats d’agents publics interpellent la nouvelle Première ministre
Une large coalition de syndicats de la fonction publique a interpellé hier Élisabeth Borne dans une lettre ouverte, l’appelant à augmenter les salaires et à renoncer au recul de l’âge légal de départ à la retraite. « En ce tout début de quinquennat, nos organisations syndicales CFE CGC, CFTC, CGT, FA, FO État, FSU, Solidaires et UNSA de la Fonction publique estiment que des mesures importantes doivent être prises sans attendre », écrivent les auteurs de ce courrier également adressé à Emmanuel Macron.
« La première des urgences est celle des salaires et du pouvoir d’achat », martèlent les huit syndicats, deux mois après l’annonce d’une augmentation générale « avant l’été » par la ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin. « Le point d’indice [la base de rémunération commune aux 5,7 millions d’agents publics, Ndlr] doit en conséquence être fortement revalorisé et dans les plus brefs délais », ajoutent-ils.
Les signataires de la lettre ouverte jugent aussi qu’indexer la valeur du point d’indice sur l’évolution du coût de la vie « aurait toute sa pertinence ».
L’autre grande revendication exprimée dans le courrier porte sur les retraites, les syndicats confirmant leur « hostilité à tout nouveau recul de l’âge légal pour pouvoir partir à la retraite ».
Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a promis de porter progressivement cet âge à 65 ans, contre 62 ans actuellement.
Les syndicats évoquent en fin de lettre plusieurs autres « dossiers structurants » qu’ils aimeraient « faire évoluer », comme l’égalité professionnelle ou les grilles de progression des salaires.