RAZZIA SUR LA SCHNOUF

6 h 50, le réveil sonne. Et comme tous ceux qui portent leur accréditation cannoise autour du cou durant la quinzaine, on s’est lancé sur le site de la billetterie du Festival qui ouvre à 7 h tous les matins. Le but ? Trouver des places pour les projections. Sur le papier, ça semble simple. Sauf que le site tousse rapidement et qu’il faut réussir à faire des miracles pour mettre une option sur les précieux sésames. Pour cette première matinée, alors que l’héritier se brosse les dents et qu’aloha – le chat – et Snoop – le chien – attendent que les gamelles se remplissent, je fais une razzia : huit films tombent dans mon escarcelle. Quand on va s’envoyer sur le Festival de Cannes pour la première fois de sa vie, l’idée directrice est d’aller voir des films et notamment de s’installer dans une salle, entouré d’inconnus, pour regarder l’oeuvre d’un réalisateur polonais de 80 ans dont j’écorche le nom constamment (Jerzy Skolimowski, merci aux touches ctrl C/ctrl V de mon clavier) avec un âne en acteur principal. Le titre du film ? Hihan. Autant vous dire que l’on n’est pas venu à Cannes pour enjamber les flaques d’eau.