Carmen Legros, 100 bougies à l’ehpad de la Roseraie
Sans blague, comment j’ai fait ? Mince alors ! Je suis un vieux tableau. » Elle est comme ça, Carmen Legros. Elle a du caractère et elle est entière. Une femme du sud, une vraie ! Le fruit, très probablement, de ses premières années dans le Gard, puis de son vécu maralpin. Née à Alès, elle a déménagé avec ses parents à Nice à l’âge de 5 ans. Une ville qu’elle n’a quittée que pour rejoindre l’ehpad de la Roseraie il y a 6 ans, à Juan-lespins, où elle fêtait hier ses 100 ans mardi.
« J’aime le champagne. C’est sûrement parce que j’ai été mariée à un Champenois ! », en rit la centenaire. Son époux, elle l’a aimé comme personne. Ça se voit. Ça s’entend. Et ça se ressent. Mariés en 1948, Carmen et Pierre Legros ne se sont plus jamais quittés, entre leurs professions de joaillier et d’horloger, ainsi que leurs nombreuses parties de pêche et de chasse. « On était ensemble 24 heures sur 24, raconte Carmen, plongée dans le passé. Et on s’entendait très bien. » Sa fille, présente à ses côtés pour célébrer ce jour si important, acquiesce avec un sourire. « C’était un couple rock’n’roll. Avec deux forts caractères. »
Très active, Carmen a travaillé toute sa vie. Elle adorait nager, danser et recevoir du monde. Mais également jardiner et, bien sûr, passer du temps avec son époux. Aujourd’hui encore, il lui arrive, accompagnée d’employés de l’ehpad, de traverser la Pinède dans le but d’aller se tremper les jambes dans la grande bleue. « J’adore ça. Plus jeune, je me suis baignée à toutes les heures du jour et de la nuit. »