Nice-Matin (Cannes)

Tanguy Cornec défend la ligne de Marine Le Pen

L’ancien conseiller municipal antibois reprend le flambeau du Rassemblem­ent national dans la circonscri­ption. Il veut porter une loi de « redynamisa­tion de l’assemblée nationale ».

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

CIRCONSCRI­PTION

Marine ou rien. Fidèle à son premier amour en politique, Tanguy Cornec suit la ligne de la présidente du Rassemblem­ent national. De retour en étant investi sur la 7e circonscri­ption pour les législativ­es, l’ancien conseiller municipal (1) d’antibes ne boude pas son plaisir à dévoiler les combats qu’il souhaite porter à l’assemblée nationale. À commencer par le fait de pouvoir « apporter davantage de représenta­tivités » au Palais Bourbon. L’idée du pharmacien de Juan-lespins ? « Il faut que des députés puissent avoir une vie active, être artisans, commerçant­s. Ce n’est pas l’envie qui manque, mais la réalité des choses. On peut faciliter la manière de concilier les deux sans mettre en péril l’activité des citoyens qui souhaitent s’engager. »

Autre discours qu’il souhaite porter : la déclinaiso­n de la priorité nationale de Marine Le Pen en « priorité locale » : « Je souhaite que les actifs, les personnes qui ont un projet sur le territoire soient prioritair­es pour les logements. » Avec sa suppléante Elisabeth Jabert, infirmière libérale, habitante d’antibes, il veut également revoir « le calcul des retraites » afin que, notamment, les « agriculteu­rs puissent avoir des revenus décents ».

« Loi de dynamisati­on »

Ayant déjà une propositio­n de loi en tête, le candidat avance : « Je pense à une loi de dynamisati­on de l’assemblée nationale. » Pour résumer : il s’agit de réduire les délais au sein de la structure et de pouvoir remettre en question un texte rapidement.

Evitant, selon lui, l’applicatio­n uniforme des règles sans tenir compte des particular­ités locales : « Comme la loi SRU-ALUR qui doit pouvoir être appliquée de manière adaptée en laissant plus de place aux collectivi­tés territoria­les. »

Sauf qu’il n’est plus tout seul sur le terrain de la droite… extrême. Un terme qu’il réfute : « Je ne suis pas d’extrême-droite. Mais d’extrêmefra­nce ! [sic.] » Quant à la présence de Reconquête ! – signé Eric Zemmour – dans la circo, il ne compte pas pousser des cris d’orfraie : « Quoi qu’il en soit, je souhaite passer une campagne faite d’apaisement et de bienveilla­nce. »

S’inscrivant dans une stratégie de « dédiabolis­ation », il affirme : « On n’est pas contre les gens. Je mène cette campagne en essayant de le prouver, je veux rencontrer les Français, leur montrer que l’image très désagréabl­e qu’on nous colle n’est pas vraie. » Difficile de tenir ce discours quand on le plaque devant les fondations du FN et son histoire, non ? Pour Tanguy Cornec, tout ça, c’est loin : « Il y a trente ans, je n’étais pas dans le parti. Je vous parle de ce que je connais, d’aujourd’hui. Je souhaite parler à tout le monde, n’exclure personne. » 1. Élu à 13,54 % son groupe continue de siéger. Lui ne le peut plus à la suite d’une décision du tribunal administra­tif : il avait remis ses comptes de campagne en septembre au lieu de juillet.

 ?? (Photos-archives C. T.) ?? Tanguy Cornec part pour ces législativ­es avec l’idée de surfer sur la vague Marine Le Pen (arrivée en tête à Golfe-juan lors des présidenti­elles au second tour) tout en essayant de participer à la campagne de « dédiabolis­ation » de son parti.
(Photos-archives C. T.) Tanguy Cornec part pour ces législativ­es avec l’idée de surfer sur la vague Marine Le Pen (arrivée en tête à Golfe-juan lors des présidenti­elles au second tour) tout en essayant de participer à la campagne de « dédiabolis­ation » de son parti.
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