Madoura : le permis de construire bientôt déposé
La réhabilitation de la galerie et le projet de création d’un pôle céramique à avancent. Le dépôt du permis de construire vient d’être voté.
Le projet de réhabilitation de la galerie Madoura avance.
Si, si ! Lundi, lors du conseil communautaire, les élus de la Communauté d’agglomération Sophia Antipolis ont annoncé le dépôt du permis de construire. Soit seize ans après que la Casa a déclaré « d’intérêt communautaire la création d’un site d’exposition sur Vallauris, prenant en compte l’oeuvre de Picasso et en rapport avec le thème de la céramique ». « L’objectif est de mettre en valeur le patrimoine artistique de Vallauris et de créer un pôle céramique , a rappelé le maire de Caussols Gilbert Hugues, membre du bureau délégué à la gestion du patrimoine immobilier.
Avant d’évoquer les travaux à réaliser : « On va d’abord restaurer la galerie Madoura sur 1 600 m2. Il y aura aussi l’extension du bâtiment sur une surface de 400 m2. Enfin, des aménagements extérieurs seront réalisés sur une surface de 2 400 m2. »
4 millions d’euros
Le tout pour un budget d’environ 4 millions d’euros. De quoi réjouir le premier adjoint de Vallauris, Christophe Fonck. «On l’attendait depuis longtemps, enfin le projet abouti ! » souffle ce dernier en l’absence du vice-président de la Casa et maire de la cité des Potiers, Kevin Luciano. Et le conseiller communautaire de retracer l’histoire de l’atelier. « Madoura, c’est le nom de l’atelier céramique, créé en 1938 par Suzanne Douly et Georges Ramié à Vallauris [...] Madura, naît de l’association de ces deux fondateurs, ma (ison) Dou (ly) Ra (mié). En 1942, ils installent leur atelier dans le quartier du plan à Vallauris dans une fabrique désinfectée. »
Une histoire qui prend notamment un tournant à l’été 1946 lors de la rencontre entre le couple et Picasso « à l’exposition annuelle Poterie, fleurs, parfums au Nérolium ». « L’atelier offre un cadre unique, propice à la création, explique Christophe Fonck. Comme l’atteste la production de Picasso qui travaillera pendant plus de 20 ans dans l’atelier. »
Marc Chagall, Victor Brauner ou encore Matisse viendront également y faire de la céramique.
« Faire renaître ce lieu emblématique est quelque chose d’exceptionnelle et de prometteur pour Vallauris.
Comme pour la Casa » , assure Christophe Fonck, avant de laisser conclure le président Jean Leonetti : « Nous allons avancer rapidement ce projet pour le terminer dans les prochaines années. C’est une belle réhabilitation d’un haut lieu qui peut faire revivre non pas que le passé de Vallauris, mais aussi son avenir. »