Nice-Matin (Cannes)

Riverains et agriculteu­rs s’inquiètent

- A. M. AVEC C. G.

Élise habite avec son mari et ses quatre enfants à proximité de la rivière de la Camandre, dans le nord de la commune, partie concernée par la pénurie. En octobre, sa consommati­on d’eau a été limitée à 1 m3 par jour. « Ce volume d’eau n’est pas adapté à chaque foyer. Dans une famille de six, on ne s’en sort pas. Pourtant, nous essayons de faire des efforts. Nos enfants passent le moins de temps possible sous la douche. On avait un potager, mais tous nos légumes et nos plantes ont péri sous la chaleur, car nous n’arrosons plus depuis que l’arrêté est entré en vigueur, déplore la Varoise. Nos factures ont augmenté, l’eau est déjà assez chère et ce n’est pas les habitants qui doivent payer pour un manque d’anticipati­on. On ne peut pas vivre comme cela éternellem­ent. »

Les agriculteu­rs, eux aussi, sont mis en difficulté par la pénurie. « Notre exploitati­on demande beaucoup d’eau. L’été n’a même pas commencé. Avec les restrictio­ns imposées, nous ne savons même pas si nous pourrons poursuivre notre activité », regrettent des producteur­s du village.

Hugo Bonnet, maraîcher sur un hectare, s’approvisio­nne sur le réseau communal. Il explique : « Ça devient infernal. Je vois arriver le moment où je vais devoir abandonner mes cultures à cause du manque d’eau. Je suis au pied du mur ». En attendant, il réduit sa consommati­on au maximum, a installé une pergola pour mettre ses légumes à l’ombre. Il essaie aussi de cultiver des variétés plus résistante­s à la chaleur et au manque d’eau.

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