Record printanier de chaleur battu
La France a connu 38 jours consécutifs au-dessus des normales saisonnières, battant le record d’avril-mai (37), datant de 2020.
Trente-huit jours consécutifs audessus des normales saisonnières ! Hier, la France a enregistré un nouveau record printanier de chaleur, battant la série de 37 jours consécutifs plus chauds que la normale, datant d'avril-mai 2020, selon Météo France. « Avec les températures attendues au moins jusqu'à samedi, ce record est appelé à être encore battu », a ajouté l'établissement public.
Il s'agit d'un record pour le nombre de jours consécutifs où la moyenne des températures en France métropolitaine dépasse chaque jour les normales saisonnières, calculées sur la période de référence 1981-2010.
Mercredi, jour où cette série entamée le 11 avril a été dépassée, plusieurs records de température maximale ont été battus ou égalés dans le sud du pays, comme à Albi, Toulouse ou Montélimar.
Mai, mois le plus chaud depuis l’après-guerre ?
Depuis le début du mois, l’anomalie de température moyenne observée sur la France atteint légèrement plus de 3°C et Météo France estime fort probable que mai 2022 devienne le mois de mai le plus chaud depuis l’aprèsguerre, détrônant ainsi le record de 2011 avec une anomalie de +1,85°C. Avec le dérèglement climatique de la planète, les périodes de chaleur sont amenées à devenir plus fréquentes et tendent à s'installer plus tôt au printemps.
Dans un tweet, Météo France explique que les pics s'observent non seulement au plus chaud de la journée, mais aussi au plus bas.
Ainsi, l'établissement observait-il hier matin que « l’indicateur thermique national des températures minimales pourrait lui aussi avoir battu un record ».
Par exemple, dans la nuit de mercredi à jeudi, le thermomètre n'est pas descendu en dessous de 21,9°C à Roissy, près de Paris, ce qui devrait être un record pour une minimale.
Cet épisode de chaleur accentue les inquiétudes sur les risques de sécheresse. Le gouvernement a publié mercredi une carte où 22 départements apparaissent en rouge, c'est-à-dire avec un risque « très probable » d’ici à la fin de l'été, principalement dans le sud-est et l'ouest. Des dizaines d'autres départements sont en orange (risque « probable » de sécheresse).
L’arrivée des orages
Selon le site officiel Propluvia, 54 arrêtés de restrictions d'eau ont déjà été pris dans 16 départements, principalement dans l'ouest et le sud-est, mais aussi dans le nord.
Côté météo, la fin de la journée d’hier a été marquée par l'arrivée des orages sur la moitié nord dans l'après-midi, puis par le golfe de Gascogne dans la soirée. Selon les prévisions, les températures maximales attendues sont de 18 à 21°C des côtes de la Manche à la pointe bretonne, 20 à 25°C sur la côte atlantique et autour du golfe du Lion, 22 à 28°C sur un quart nord-ouest, et jusqu'à 28 à 33°C sur le reste du pays. Le temps sera encore agité aujourd’hui : jusqu'à 24°C le long de la côte atlantique et de la Bretagne aux Hauts-de-france, et sur le reste du pays jusqu'à 33 degrés, voire 35°C en Auvergne !
L'épisode de chaleur ne correspond toutefois pas à la définition technique d’une vague de chaleur, explique Météo France. Pour cette catégorisation, l’indicateur thermique national, moyenne de températures relevées en 30 points répartis sur le territoire métropolitain, doit dépasser 25,3°C pendant trois jours consécutifs. Il ne faut pas non plus parler de canicule, qui inclut des critères de température nocturne.