Visite présidentielle
Dmitry Rybolovlev était de passage hier matin à La Turbie. Avant le déplacement dans le Nord qui doit permettre au club princier de valider sa place en C1, le président a soutenu sa troupe. Le chiffre 1
Ce n’est jamais le hasard quand un président quitte ses quartiers pour fouler la pelouse d’un centre d’entraînement. D’autant plus quand il s’appelle Dmitry Rybolovlev et dirige L’AS Monaco, un club à part qui rêve de disputer la Ligue des champions chaque saison. Hier, et comme il l’avait déjà fait avant la réception de Brest la semaine passée, le Russe est descendu dans l’arène, au soutien de ses joueurs. Ces derniers sont à 90 minutes d’une qualification directe pour la phase de groupes de la prochaine Ligue des champions. S’il a discuté quelques minutes avec Wissam Ben Yedder, l’homme d’affaires s’est fait discret, fidèle à l’image qu’il cultive depuis qu’il a racheté 66,67% des parts du club en décembre 2011. Reste que sa présence a suffi à rappeler au groupe, si certains de ses membres l’avaient oublié, l’importance du déplacement à Lens. « Je ne dévoilerai pas l’intégralité de notre conversation, a commenté hier Philippe Clement, armé d’un sourire malicieux. Il n’a pas dit de grandes choses. Il était juste heureux d’être là et d’apporter son soutien à toute l’équipe avant la ‘‘finale’’ qui nous attend. »
Rybolovlev ne veut plus jouer les barrages de C1
L’oligarque a fait de la deuxième place du championnat l’objectif prioritaire en début d’exercice. Et c’est notamment parce que ses ambitions lui paraissaient compromises qu’il a choisi de limoger Niko Kovac en décembre dernier. Mais tout a changé depuis. L’ASM surfe sur une affolante série de neuf victoires consécutives en Ligue 1 et s’est hissée dans le costume de dauphin, samedi dernier après son succès renversant contre Brest (4-2). « Il est très content de ce qui arrive en ce moment au club et du travail que tout le monde réalise », a souligné Clement.
En terminant deuxièmes derrière le PSG, les Monégasques s’éviteraient un été corsé. Ils n’auraient pas à disputer le 3e tour préliminaire (2-3 et 9 août) ni les barrages (16-17 et 23-24 août) de la C1. Ils ouvriraient leur saison européenne directement en poule, le 6 ou 7 septembre, ce qui changerait considérablement la donne.
Oleg Petrov absent
Sur le Rocher, personne n’a oublié les dégâts causés l’été dernier par l’élimination en barrages face au Shakhtar (0-1, 2-2 a.p.). Ben Yedder et ses partenaires y avaient laissé des plumes physiquement et psychologiquement. Un traumatisme qu’ils n’entendent pas revivre. Mi-mars, L’equipe annonçait que Rybolovlev avait acté un grand ménage. Il devait écarter Paul Mitchell, Philippe Clement et Oleg Petrov. L’ASM végétait à la 8e place et à neuf points du podium, la patience du boss atteignait ses limites. Directeur sportif, coach et vice-président devaient donc faire les frais de grandes manoeuvres. Avec les neuf victoires de rang, les plans ont évolué. Seul Petrov serait poussé vers la sortie. Une tendance que la journée d’hier pourrait confirmer. «Aujourd’hui, entre nous, cela s’est passé
Arnaud Kalimuendo est le joueur le plus décisif d’europe parmi ceux qui sont nés en 2002 ou après, dans les cinq grands championnats européens. L’attaquant de Lens, prêté par le PSG depuis deux saisons, a inscrit 19 buts en Ligue 1 dans sa carrière. Dans ce classement, il devance le Barcelonais Ansu Fati (15), le Montpelliérain Elye Wahi (13), le Leverkusenois Florian Wirtz (13) et le Munichois Jamal Musiala (11).
comme à chaque fois que j’ai parlé avec lui ces derniers mois. Il n’y a rien eu de spécial », a éludé Clement, visage serein. Hier, Rybolovlev s’est affiché aux côtés de James Bunce (directeur de la performance) et Yuri Bogdanov (membre du conseil d’administration). Paul Mitchell les a rejoints durant la séance. Et il a échangé une poignée de mains franche avec son président. Oleg Petrov était le seul à manquer à l’appel. Le Russe n’était pas au centre d’entraînement, hier matin. Contactés, le club, comme le vice-président, n’ont pas souhaité justifier cette absence.