Orange ferme deux boutiques à Antibes et à Grasse
Si les syndicats dénoncent « l’affaiblissement du service de proximité avec les clients », l’opérateur rappelle que dix boutiques sont encore présentes dans le département.
Lumières éteintes, grille baissée. Depuis le 14 mai, la boutique de télécommunications Orange à Antibes, sur la place Degaulle, a fermé définitivement. « Bizarre, en plein centre-ville, comme ça… », s’étonne un client, téléphone à la main, en rebroussant chemin face à la porte fermée.
Désormais, les usagers devront se rabattre sur le magasin du centre commercial Carrefour Saint-claude à Antibes ou celui au 28, rue d’antibes, à Cannes… Tout comme les habitués de la boutique de Grasse puisque l’enseigne prévoit également de fermer sa boutique au 225 route de Cannes à partir du 21 mai. « Une décision que nous ne comprenons pas, fait savoir Rémi Demouveaux, secrétaire général de la CGT FAPT 06. On nous dit que les boutiques ne sont pas assez rentables mais il y a toujours la queue. Et puis, si l’entreprise était déficitaire on pourrait entendre qu’il faille réduire le service mais avec un chiffre d’affaires à 10 milliards d’euros… »
Ramener sa box télé ou Internet pour la changer, sa télécommande qui ne fonctionne plus, son téléphone pour résoudre un problème technique… « Beaucoup de personnes viennent au service après-vente en boutique parce qu’elles ne sont pas à l’aise en informatique. Ce n’est pas acceptable de perdre cette proximité avec nos clients. »
« Aucun licenciement »
La direction d’orange, contactée par nos soins, tempère : « Pour Antibes, les deux boutiques se trouvaient dans un périmètre assez proche et nous maintenons tout de même 10 magasins dans le département des Alpes-maritimes. Donc nous restons bien ancrés sur le territoire. » En fait, Orange explique « adapter ses points de présence » en fonction de l’activité économique, de la zone de chalandise (1) et du changement de comportement des clients. « Beaucoup d’entre eux, y compris des seniors, nous contactent facilement par téléphone ou sur le digital », assure la direction.
Pour ce qui est du devenir des salariés, l’opérateur garantit « qu’aucun licenciement n’est prévu » et que « chaque personne est accompagnée par les ressources humaines de manière individuelle, soit pour rejoindre une équipe déjà existante en boutique, soit pour évoluer
dans un autre service comme la technique par exemple. »
1. Une zone de chalandise est la zone d’où provient la clientèle d’une boutique.