OUI, LA VIE EST INJUSTE !

Armageddon Time. Succès punk. C’est aussi le titre du nouveau film de James Gray où l’on entend davantage les tubes de Shugarill Gang que ce classique des Clash. Dans le Queens, à l’orée des années 80, deux gosses insolents et quelque peu livrés à eux-mêmes. L’un est blanc. Et juif. Entouré d’une famille aimante qui lui pardonne ses petites turpitudes. L’autre est noir. Élevé par une grand-mère Alzheimer. Dans leur collège, ces deux-là se sont trouvés. Cette histoire d’amitié mal taillée manque de corps. Le scénario est ténu. Une fuite en avant dont l’issue est écrite : l’un s’en sortira, même s’il doit encore chercher sa place dans une Amérique où Reagan l’emporte. Le second a moins de cartes dans les mains.

Oui, la vie est injuste. Car le monde est féroce. Mais c’est un peu court pour cet Armageddon Time qui, hélas, manque de rythme.