SEMI-MARATHON DE NICE (DEMAIN) Rythme africain sur la Prom’
Ils seront plus de 5000, demain, mais sur le semi, course au label international, un simple coup d’oeil aux start-lists incite déjà à surveiller les chronos… Programme
Pour ce 30e anniversaire d’une manifestation devenue, au fil du temps, moment clé, et même incontournable, du calendrier des courses hors stade, le cadeau est une vraie, grande et belle surprise. Cette semaine, avant même d’avoir à s’époumoner pour souffler les bougies de l’épreuve, et à se plonger, pour certains, dans une longue séquence nostalgie, les organisateurs ont en effet été avertis que leur 5 km serait désormais, tout comme le semi et le 10 km, qualificatif pour les championnats de France. « On l’a su au tout dernier moment, glisse Pascal Thiriot, l’homme fort d’azur Sport Organisation (ASO). En fait, il y a une vraie volonté de la Fédération de développer cette distance. On a donc naturellement accepté et communiqué dans l’urgence auprès des clubs afin de mobiliser un maximum de coureurs. »
En franchissant la barre des 5000 participants, le semi de Nice, dans un contexte général qui vire au marasme, s’en tire donc plutôt bien. Échappe, en partie, à cette tendance de fond qui met au régime sec les feuilles d’émargement. « J’étais le week-end dernier au marathon de Genève, et là-bas, comme à Madrid, Paris ou Barcelone, ils ont constaté une baisse d’environ 30 % du nombre d’inscrits… On manque encore de recul pour expliquer le phénomène, mais un mini-sondage réalisé par nos amis helvètes semble indiquer que la première des explications tient au fait que les gens ne se sentent tout simplement « pas prêts », sans toutefois savoir si c’est physiquement ou psychologiquement… »
Conditions idéales
Malgré cela, c’est une véritable marée humaine qui, demain, va déferler sur la Prom’. Et, cette année encore, ça devrait aller vite. Très vite. Taquiner le record de l’épreuve (59’57’’, détenu depuis 10 ans par le Kenyan Bernard Koech), malgré des conditions météo qui s’annoncent idéales et un parcours répertorié parmi les plus roulants du circuit, sera évidemment compliqué. Mais la seule présence d’athlètes venus des hauts plateaux africains renvoie déjà à l’impérieuse nécessité d’être à l’heure sur la ligne d’arrivée, si l’on veut tenter d’apercevoir la silhouette de celui qui déchirera la banderole en premier.
Parmi les principaux candidats à pareil émoi, l’érythréen Amare Samson, ou encore les Kenyans Emmanuel Bor, 3e du dernier semi d’istanbul, et Dominic Ngeno, bien connu sur la Côte puisqu’il avait terminé l’an dernier 2e du marathon des Alpes-maritimes. Tesfahun
Akalnew, qui a déjà « perfé » en descendant sous l’heure, aurait pu être un autre très, très sérieux client, mais l’éthiopien a finalement renoncé, en milieu de semaine, à s’aligner en Baie des Anges...
Du côté des femmes, sa compatriote Enatnesg Alamrew, même s’il s’agira du premier semi de sa carrière, est à classer en tête des pronostics, alors que la Kenyane Antonina Kwambai, elle, s’alignera sur un 10 km, où dans le peloton, pas moins de 36 nations seront représentées. Voilà donc un « happy birthday » à l’accent très « international ». Ce qui ne manquera pas de plaire à Patrick Montel, l’ancien spécialiste de l’athlé sur France Télévisions, et animateur de prestige pour cette 30e édition forcément particulière…