Joe Biden conclut au Japon sa tournée en Asie
Le président américain, qui s’est d’abord rendu en Corée du Sud, cherche à renforcer le leadership des USA dans la région.
Le président américain Joe Biden est arrivé au Japon, dernière étape de sa première tournée en Asie depuis son entrée en fonctions, sur fond de menace nord-coréenne, d’ambitions géopolitiques de la Chine et de guerre en Ukraine.
Après s’être rendu en Corée du Sud, autre grand allié des États-unis dans la région, M. Biden a atterri hier matin à la base aérienne américaine de Yokota, à l’ouest de Tokyo. Il doit rencontrer aujourd’hui le Premier ministre japonais Fumio Kishida et l’empereur Naruhito, et participera demain à un sommet du Quad, un format diplomatique rassemblant les dirigeants des États-unis, du Japon, de l’inde et de l’australie, et visant à faire contrepoids à l’influence économique, militaire et technologique croissante de la Chine en Asie-pacifique. Accompagné par la secrétaire américaine au Commerce,
il doit aussi dévoiler une nouvelle initiative américaine pour le commerce dans la région, visant à s’affranchir, à terme, des chaînes d’approvisionnement chinoises.
« Contrer une attaque nucléaire »
À Séoul, où il était arrivé vendredi, Joe Biden a fait connaissance avec son homologue Yoon Suk-yeol, un conservateur pro-américain arrivé au pouvoir début mai. Les deux chefs d’état ont évoqué une intensification des exercices militaires conjoints entre leurs pays afin de contrer les « bruits de sabre » de Kim Jong-un. M. Yoon a également évoqué le déploiement par les Étatsunis dans son pays de « moyens stratégiques » pour contrer « une attaque nucléaire ». Ces moyens devraient inclure « des avions de chasse et des missiles, contrairement au passé où nous ne pensions qu’au parapluie nucléaire pour la dissuasion », a-t-il précisé.
Les services de renseignement sud-coréens ont d’ailleurs averti que la Corée du Nord avait terminé des préparatifs pour réaliser un essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier depuis cinq ans. M. Biden a évoqué, lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Yoon, une « compétition mondiale entre les démocraties et les autocraties » et a déclaré que la région Asie-pacifique était, dans ce contexte, un champ de bataille essentiel. « Nous avons longuement parlé de la nécessité de faire en sorte que [cette coopération] ne se limite pas aux États-unis, au Japon et à la Corée, mais qu’elle englobe l’ensemble du Pacifique, du Pacifique Sud et de l’indo-pacifique. »