SALUT BANDE DE TARÉS, C’EST BIOUMAN
Question : est-ce que ça vaut le coup de se lever à 6 h 30 du matin pour voir un film dont l’intrigue s’intéresse à une bande de superhéros appelée Tabac Force sans queue ni tête ? Réponse : oh oui. Après Mandibules, Quentin Dupieux revient avec un objet cinématographique toujours délirant. Des références incroyables à Biouman des Inconnus, à La Cité de la Peur ,aux Drôles de dames ,aux Tortues Ninjas et j’en passe, et des acteurs en roue libre, oscillant entre l’absurde et le second degré dans un savant équilibre permanent (très bons Lellouche, Tillier, Quenard et Zadi) donnent à l’ensemble une forme de perfection. Ce grand n’importe quoi jouissif, mention spéciale pour l’histoire incarnée par Blanche Gardin, fonctionne à merveille. C’est complètement barré et ça fait du bien de franchement se marrer, sans savoir pourquoi ni comment, dans un Festival où les drames de ce monde ont plus souvent leur place qu’un barracuda (le poisson, pas Mister-t) qui raconte une histoire dont on ne connaîtra jamais la fin.