Nice-Matin (Cannes)

L’épidémie de Covid-19 repart à la hausse dans le départemen­t

Après presque deux mois de baisse, la courbe s’est légèrement inversée fin mai avec un taux d’incidence qui remonte un peu : pas d’inquiétude martèle cependant le gouverneme­nt.

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L’accalmie a été de courte durée mais n’inquiète pas outre mesure les autorités. La porte-parole du gouverneme­nt, Olivia Grégoire, a indiqué, avanthier à la sortie du conseil des ministres, que l’on observait «un léger retourneme­nt de tendance » avec une hausse du nombre de cas quotidiens.

« Vigilance, mais pas d’inquiétude à cette heure », a-t-elle insisté.

Sans effet sur les services hospitalie­rs

Dans les Alpes-maritimes, la courbe s’est inversée à la toute fin du mois de mai, après presque deux mois de baisse continue. En l’espace d’une semaine, le taux d’incidence – qui était repassé sous la barre des 200 cas pour 100 000 habitants – a pris quasiment 50 points.

À l’échelle d’un départemen­t comme les Alpes-maritimes, qui dépasse le million d’habitants, cela représente environ 400 nouveaux cas quotidiens.

Dans le même temps, l’autre indicateur majeur de la circulatio­n du virus, le taux de positivité (le nombre de tests qui s’avèrent positifs sur l’ensemble des dépistages, quel qu’en soit le volume), est aussi légèrement remonté et culmine à presque 13 %. La bonne nouvelle, c’est que cette légère reprise épidémique reste pour le moment sans effet sur les services hospitalie­rs.

Le nombre de « patients Covid » pris en charge dans les hôpitaux des Alpes-maritimes continue de baisser. Selon les derniers chiffres de Santé publique France, il y en avait 259 hier (-10 en une semaine, -165 en un mois).

Parmi eux, six sont considérés comme suffisamme­nt graves pour être placés en soins intensifs (-2 en une semaine, -11 en un mois).

20 000 nouveaux cas chaque jour en France

Le nombre de cas de Covid déclinait régulièrem­ent depuis deux mois, après avoir atteint deux pics successifs l’un en janvier et l’autre au tout début du printemps, sur fond d’essor du variant Omicron. Mais l’épidémie recommence à progresser depuis quelques jours. La moyenne des cas sur sept jours, indicateur qui permet de lisser des variations anormales, est en hausse depuis lundi et s’inscrit désormais aux environs de 20 000 nouveaux cas quotidiens. Depuis quelques jours, «onvoit d’ores et déjà une légère augmentati­on (...) de la circulatio­n virale » du coronaviru­s, a déclaré lors d’une conférence de presse Guillaume Spaccaferr­i, épidémiolo­giste chez Santé publique France.

Il a néanmoins souligné « l’absence d’impact hospitalie­r », même s’il est encore tôt pour évaluer celui-ci. Une déclaratio­n qui se vérifie dans le Var. Pourquoi une telle reprise ? « C’est toujours délicat d’apporter une réponse avec une cause unique », a admis Guillaume Spaccaferr­i, évoquant « une moins bonne applicatio­n des gestes barrières » ainsi que « l’impact de la diffusion de BA.4 et BA.5 (sous-lignages du variant Omicron) ».

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