Nice-Matin (Cannes)

Mèle et Debras en candidats de la « refondatio­n »

Les candidats de la majorité présidenti­elle ont tenu une réunion publique hier à Valbonne. Ils se placent comme le vote utile.

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Enfoncer des portes ? C’est tout de même mieux si on arrive à les faire ouvrir. Imprévu symbolique, hier soir, avant la réunion publique d’ensemble ! à Valbonne. Éric Mèle (Horizons) et sa suppléante Guilaine Debras (Renaissanc­e) ont dû patienter devant la salle Val de Cuberte que… la police municipale apporte le trousseau de clés. Quelques minutes de folklore qui n’ont pas réussi à ôter le sourire des candidats de la majorité présidenti­elle dans la septième circonscri­ption. Ni à l’ex-sénateur Marc Daunis, assis au premier rang. C’est dans une ambiance réunion de copains que le tandem a lancé son avant-dernier meeting de ce premier tour des législativ­es. Voulant incarner le « vote utile », le duo raconte la genèse de son engagement dans la campagne. Avec le réveil à « 4 heures tous les matins » du maire de Gourdon pour se lancer dans l’affichage. Avec l’idée de « faire un vrai binôme »:« Guilaine ne va pas attendre que je devienne ministre ou que je casse ma pipe. » Blague à part, ils voient le fauteuil pour deux. En mode frontal – « quand je ne suis pas contente, je me présente », dixit l’ancienne maire de Biot. Justice sociale, écologie : la veille ils ont foulé le pavé niçois avec Édouard Philippe.

« Ils ont prêté allégeance...»

Fiers de leur particular­ité – à savoir être les seuls candidats de la circonscri­ption à avoir tous deux assumé le mandat de premier magistrat –, ils revendique­nt la volonté de « s’affranchir des LR ».

Un poids non négligeabl­e à en croire Éric Mèle qui lance : « J’ai des copains maires qui se sont sentis obligés de faire allégeance au candidat LR. Avec la vidéo. Ils l’ont fait oui, mais avec une Kalachniko­v dans le dos. (1) » Dire stop à l’hégémonie n’est pas synonyme de putsch pour Guilaine Debras : « On ne veut pas tout renverser mais on demande de la pluralité. Dans ce départemen­t ça fait longtemps qu’il n’y a plus de débat. » Se présentant comme l’alternativ­e, ils portent trois enjeux phares. Pérenniser le système de retraites par répartitio­n, pouvoir d’achat - « avec des frais structurel­s moins importants ». Mais aussi apporter des réponses en termes de santé et de proximité – « pour désaturer l’hôpital ». Diagnostic ? Guilaine Debras le pose : « Il y a un vrai malaise aujourd’hui avec la France des villes et des pas villes (sic.). Quand Emmanuel Macron parle de refondatio­n il y a urgence : climatique, sociale. On a besoin d’une France réconcilié­e. On a un gros challenge parce qu’il faut le faire vite. »

1. Nos lecteurs avisés auront compris la référence. Dans notre édition du 8 juin, lors de la réunion publique du candidat LR Éric Pauget, le président de la Casa et maire d’antibes Jean Leonetti a dit : « En 20 ans tout s’ est voté à l’ unanimité chez nous, je n’ai jamais utilisé un revolver. Celui qui dit ça, il s’est trompé d’endroit. Ce n’est pas à l’ouest que ça se passe, mais ailleurs, plus à l’est…»

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(Photo M.D.) Guilaine Debras et Éric Mèle ont tenu, hier soir, leur avant-dernière réunion publique à Valbonne.
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