Ils volaient les coffres-forts des magasins la nuit
Du à un trio enchaînait les cambriolages et repartait avec le coffre-fort des magasins. Ils ont été condamnés à de la prison ferme hier à Nice.
J «’avais besoin d’argent pour rembourser mes dettes. Mais je ne voulais pas aller chez quelqu’un faire du mal aux gens », se défend Riadh Hammed, depuis le box des prévenus du tribunal correctionnel de Nice, hier. Soupçonné d’être l’organisateur d’une série de sept vols par effraction – soit trois boulangeries, deux supérettes, une station-service et une jardinerie commis à Nice, Saint-laurent-du-var, Le Cannet, Villeneuve-loubet et Villefranche-surmer – en seulement un mois (du 15 juin au 19 juillet 2020), le Niçois de 25 ans assure : «Il n’y avait rien de préparé. On trouvait un magasin, on y allait. »
Cagoules, gants et pieds-de-biche
« Cagoules, gants, pieds-de-biche et véhicules volés faussement plaqués, vous étiez bien équipés », relève la présidente, Marion Menot. À Omar Bouderradji, une connaissance contactée via le réseau social Snapchat, Riadh Hammed propose de conduire les véhicules servant à la commission des faits. Alléché par la proposition, le Toulousain, qui affirme être au départ venu passer quelques jours de vacances à Nice avec sa compagne, accepte. Il explique : « On m’a dit : “Tu fais ça, t’auras un billet.” » Les véhicules fraîchement volés faisaient un arrêt dans une cave située à Saint-laurent-duvar où la puce GPS était désactivée, avant de permettre au trio de commettre des vols en série.
Un coffre de plus de 200 kilos
Le Toulousain restait au volant tandis que Riadh Hammed et un autre complice, Saben Bziouech, s’introduisaient par effraction dans les locaux commerciaux, forçaient les coffres-forts ou les monnayeurs, et en transportaient certains jusqu’à la voiture.
« L’un d’eux pesait plus de 200 kilos et il contenait des pièces de monnaie en quantité importante, qu’il faut savoir écouler », martèle le procureur Thibault Rossignol, pour qui la préparation des trois individus ne fait aucun doute.
En défense, Mes Ravyn Issa, Julien Darras et Audrey Vazzana tentent de démontrer que l’association de malfaiteurs ne tient pas, notamment parce qu’il n’y a pas eu de repérage et que Bouderradji et Bziouech ne se connaissaient pas. Riadh Hammed est finalement bien condamné pour ces faits à 30 mois de prison, Omar Bouderradji et Saben Bziouech à 24 mois chacun, contre les 36, 30 et 22 mois requis par le parquet.